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La religion peut être vecteur de développement (recteur)

L’enseignement de Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké communément appelé la ‘’Mouridiyah’’ confirme que ‘’la religion islamique peut être, dans certains cas, le catalyseur du développement économique et social’’, a déclaré, samedi, le recteur de l’université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis, Mary Teuw Niane. Le recteur s’exprimait au cours de l’ouverture du symposium sur le thème : ‘’les influences de la Mouridiyah dans les domaines social, politique, économique et culturel’’ organisé à l’UGB par les dahiras Rawdu Rayaahin et Mafatihoul Bichri pour lancer le Magal de Touba prévu le 23 janvier. ‘’Aujourd’hui, force est de constater que la communauté mouride contrôle pour une grande partie la production des biens et des services du pays’’, a ajouté M. Niane, faisant remarquer que les mourides deviennent ‘’des agriculteurs modernes, de grands commerçants, transporteurs, entrepreneurs, des ingénieurs, des professeurs et des cadres administratifs et techniques’’. Pour lui, les mourides ont su ‘’transformer l’engagement communautaire en vecteur de développement en s’inspirant de l’éthique du travail tiré des enseignements de Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké’’. Revenant sur la mise en place de l’Université Cheikh Ahmadou Bamba, il a estimé que ‘’l’orientation actuelle de la mouridiya qui tend de plus en plus à investir l’enseignement des sciences en adoptant une démarche et une méthodologie qu’elle partage, désormais, avec les sciences sociales et exactes lui impose un effort d’appréhension et de maîtrise des modes de production et de diffusion du savoir conforme aux standards internationaux.’’ La création de cette université est, selon le professeur Niane, ‘’la manifestation univoque d’une appropriation d’un enseignement qui fait de l’acquisition du savoir, de sa diffusion et, de façon générale, de la formation de la jeunesse de notre pays la ligne directrice d’un engagement, en définitive, politique’’. Le recteur a jugé ‘’incongru’’ que dans un pays majoritairement musulmane, aucune structure de formation ne compte des modules d’enseignement de la religion. Ce qui sera un mauvais souvenir avec la création de l’Unité de formation et de recherche des civilisations, religions, arts et communication (UFR CRAC) à l’UGB. Il s’agit, pour le recteur, avec cette nouvelle UFR dont le décret de création a été signé récemment par le président Abdoulaye Wade, ‘’d’une reconnaissance de cette communauté d’intellectuels, arabophones, formés dans toutes les disciplines scientifiques et qui n’ont pas toujours eu la reconnaissance qu’ils sont en droit d’attendre de la nation, compte tenu de leurs titres et qualifications’’. Après Paris, Kaolack et Dakar, Saint-Louis a abrité ce symposium qui marque le démarrage du Grand Magal de Touba.
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