(allafrica)--Le chef de l'Etat togolais Faure Gnassingbé, également président de l'UEMOA, est arrivée vendredi soir à Addis Abeba où doit s'ouvrir samedi le XVIe Sommet de l'Union africaine. Un sommet dominé par les crises politiques aigues en Egypte et en Côte d'Ivoire.
L'intervention télévisée d'Hosni Moubarak ne semble pas avoir calmé ses opposants, qui sont redescendus par centaines samedi dans les rues du Caire pour exiger son départ après quasiment 30 années au pouvoir.
Le président américain Barack Obama a déclaré vendredi avoir exhorté son homologue égyptien par téléphone à tenir ses promesses d'oeuvrer en faveur de la démocratie et d'entreprendre des réformes économiques et politiques.
Quelle est la position officielle de l'UA sur cette question ? On l'ignore. Aucune déclaration officielle n'a été faite pour le moment à Addis.
Deuxième dossier sensible à l'ordre du jour du sommet, la Côte d'Ivoire.
L'Union africaine a annoncé vendredi la création d'une commission de chefs d'Etat chargée de résoudre la crise politique dans ce pays, où Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo se disputent la présidence depuis deux mois.
"Cette commission conclura ses travaux dans un délai d'un mois. Ses conclusions seront légalement contraignantes et s'imposeront aux autorités ivoiriennes", a annoncé le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, dont le pays assure la présidence tournante du Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine.
Cinq dirigeants composeront cette commission, dont il assurera la présidence. Ses autres membres seront choisis d'ici la fin du week-end.
Cela ressemble fort à un changement d'attitude de l'UA par rapport à sa position initiale qui réclamait le départ immédiat de Laurent Gbagbo.
Très diplomatiquement, Jean Ping, le président de la commission de l'Union africaine explique que l'organisation souhaite « élargir le cadre afin de trouver un règlement négocié ».