(afran)--Le Guide suprême de la Révolution
islamique, l'honorable Ayatollah Khamenei, a affirmé, aujourd'hui, que la décade
de Fajr de cette année (les dix jours qui ont précédé la victoire de la
Révolution islamique, le 11 février 1979- ndlr) jouit d'un enthousiasme
différent, "car, a-t-il souligné, la voix de la nation iranienne se répercute,
dans les pays nord-africains ». L'honorable Ayatollah Khamenei, qui a dirigé la
prière du vendredi, dans l'enceinte de l'Université de Téhéran, ce 4 Février, a
souligné les changements profonds et essentiels causés à l'occasion de la
victoire de la Révolution islamique du peuple iranien» qui se reflète
aujourd'hui dans la prise de conscience croissante du monde islamique et des
nations musulmanes. «Les événements qui se produisent, actuellement, au nord de
l'Afrique, et, plus particulièrement, en Egypte et en Tunisie, ont un sens
particulier pour le peuple iranien», a-t-il poursuivi.
Dans ses analyses des conditions existantes avant la Révolution islamique d'Iran
et l'effet de la victoire de cette Révolution dans les équations politiques du
monde entier, le Guide suprême a précisé : « afin de préserver et développer
leurs intérêts dans la région importantes et stratégiques du Moyen-Orient les
pouvoirs oppresseurs et arrogants du monde avaient fait des plans minutieux
qu'ils ont même réalisés avec succès pendant des années, mais la victoire de la
Révolution islamique a ébranlé toutes leurs équations ».
En précisant les caractéristique des plans de l'Arrogance concernant la région
du Moyen-Orient avant la victoire de la Révolution islamique, le Guide suprême a
rappelé : « l'existence des pays faibles et opposés les uns aux autres, dirigés
par des gouverneurs dépendants et assujettis à l'Occident, et, économiquement
purs consommateurs, scientifiquement sous-développés, culturellement imitateurs
aveugle de l'Occident, militairement faibles, moralement pervers et corrompus,
et religieusement légers, individuels et cérémonieux, étaient parmi les
caractéristiques définies par l'Arrogance pour la région du Moyen-Orient d'autre
fois ».
Tout en énumérant les mesures et les plans envisagés par les ennemis dans leurs
intention de faire échouer la Révolution islamique, le Leader de la Révolution a
rappelé les émeutes, les guerres ethniques, les coups-d' Etat, les huit années
de guerre imposées (par le biais du gouvernement irakien-ndlr), les sanctions
économiques et le recours incessant aux intimidations psychologiques durant
toutes ces trente-deux années qui écoulent de l'avènement de la Révolution,
avant d'ajouter qu' à travers toutes ses intrigues, l'ennemi a toujours poursuit
trois objectifs principaux dont le plus important a, tout au long de ces 32
années, consisté sur la chute et le renversement du système de la République
islamique. « Au cas où ce premier objectif aurait échoué, la métamorphose de la
Révolution qui consiste à éliminer l'essence et l'âme de la Révolution tout en
sauvegardant sa façade, serait leur deuxième objectif principal ».
Selon l'Ayatollah Khamenei, les événements séditieux qui ont suivi les élections
présidentielles du juin 2009 en Iran, étaient le dernier scénario des efforts de
l'ennemi pour métamorphoser la Révolution. « Dans lesdits évènements, les
dessinateurs, planificateurs et directeurs des projets se trouvaient et se
trouvent toujours au-delà de nos frontières, quand même, certains qui ont été
tout d'abord dupés par leur propre passions et ambitions, sont tombés dans leurs
pièges et ont sciemment ou insciemment collaboré avec eux ».
Quant au troisième objectif du camp des ennemis, le Guide suprême a fait
remarquer : « dans le cas où tous leurs effort auraient avorté et que la
Révolution subsisterait, ils avaient décidé d'investir sur les individus faibles
afin de former u gouvernement faible et dépendant qui ne résisterait pas contre
l'Amérique ».
L'Ayatollah Khamenei a conclu que certaines erreurs commises dans les calculs
des Occidentaux ont même contribué au fait que la nation iranienne et sa
République islamique deviennent des modèles à suivre pour toutes les nations du
monde. En se référant aux questions nucléaires iraniennes, il a déclaré que
l'insistance des Occidentaux sur la violation des droits nucléaires de la nation
iranienne a abouti au fait que la nation et les responsables iraniennes suivent
plus assidûment leur droit et que par la suite toutes les nations du monde ont
compris que dans les domaines nucléaires, l'Iran a réalisé des progrès
inattendus et qu'aucune pressions ne pourra faire reculer la nation iranienne.
Le Leader de la Révolution a cité la question d'essence comme un autre exemple
de ce genre, en précisant que les efforts déployés par l'occident pour bloquer
la vente de l'essence à l'Iran a eu pour conséquence l'assiduité et la ferme
volonté des responsable iranienne afin d'atteindre à l'autosuffisance dans la
production d'essence. A ce propos, le Guide suprême a jouté que, d'après les
rapports des responsables concernés, l'Iran n'aura plus de besoin d'importation
d'essence, et même plus, il serait en mesure d'en exporter.
Dans le deuxième sermon de la prière du vendredi, l'Ayatollah Khamenei a décrit
les événements récemment souvenus dans les pays nord africains notamment les
évolutions en Tunisie et en Egypte et les a qualifiés de très importants et d'un
véritable séisme ajoutant que « Si la nation égyptienne parvint à mener ce
mouvement à son terme, l'Amérique et le régime sioniste subiront une défaite
irrémédiable dans la région. »
Son Eminence a évoqué la préoccupation croissante du régime sioniste devant les
évolutions égyptiennes et a affirmé que les Sionistes, eux-mêmes étaient tout à
fait conscients des grandes répercutions qu'entraînerait la sortie de l'Egypte
de leur alliance dont le résultat concrétiserait les prédictions de notre
magnanime Imam.
Développant les raisons des récents événements qui ont eu lieu en Tunisie et en
Egypte, le Guide suprême a critiqué les fausses analyses des Occidentaux qui
cherchent à présenter les questions économiques comme le principal facteur dans
la révolution tunisienne et égyptienne, tandis que leur raison principale
découle du sentiment de l'humiliation que les dirigeants de ces pays infligé à
leurs peuples.
Parlant de bilan de Ben Ali en Tunisie, l'Ayatollah Khamenei a déclaré que Ben
Ali dépendait cent pour cent des États-Unis.
Son Eminence a continué « il est très dur à une nation dont le dirigeant soit
officiellement le laquais des organes américains, et cela constituait l'une des
raisons de la révolte des Tunisiens. » L'Ayatollah Khamenei a rappelé les
politiques antireligieuses que l'ex-président Zine El Abidine Ben Ali, mettait
en œuvre notamment l'interdiction des pratiques religieuses et du Hijab dans les
milieux publiques et il a confirmé que l'un des motifs du soulèvement du peuple
tunisien était leur réclamations islamiques alors que les analystes occidentaux
s'efforcent de nier cette réalité.
L'Ayatollah Khamenei a ajouté qu'actuellement un changement de surface s'est
produit en Tunisie, et qu'il revient aux Tunisiens de rester en éveil, de
distinguer eux-mêmes leurs propres intérêts et de ne pas se laisser se tromper
par l'ennemi.
L'Ayatollah Khamenei a à la suite fait allusion aux évolutions extrêmement
importantes parvenues en Egypte et a déclaré que l'Egypte était le premier pays
qui s'est initié au dix-huitième siècle avec la culture occidentale, et qu'elle
était également le premier pays qui a résisté devant cette culture.
Expliquant la place importante qu'occupe l'Egypte dans les questions
intellectuelles et politiques, l'Ayatollah Khamenei a évoqué les mouvements
indépendantistes et libérateurs qui se sont soulevés en Egypte lors de la guerre
contre le régime sioniste, pour conclure qu'malgré ce parcours brillant dans
l'Histoire, l'Egypte a été pendant trente ans entre les mains d'un individu qui
loin d'être antisioniste et défenseur de la liberté, il était l'allié et le
laquais du régime sioniste.
Le Guide suprême a ensuite fait remarquer que durant la malheureuse gouvernance
de Moubarak, la place de l'Egypte s'est dégradée d'un pays inspirateur pour le
monde arabe et islamique à un collègue des sionistes et l'ennemi des
Palestiniens.
Toujours sur le même sujet, l'Ayatollah Khamenei a détaillé la position de
Moubarak lors de l'invasion du régime sioniste à la bande de Gaza et le blocus
de son peuple et a ajouté que cette position a harcelé les Egyptiens puisque le
régime du Caire, collaborait avec Israël et obéissait aveuglement aux
Etats-Unis. Le Guide suprême a également trouvé des raisons religieuses derrière
le mouvement du peuple égyptien.
Son Eminence a ajouté que les Occidentaux se montraient extrêmement préoccupés
par la révélation des motifs islamiques dans le soulèvement du peuple égyptien
et sa diffusion parmi les autres nations de la région, « ils s'efforcent par
conséquent d'accentuer seulement sur l'influence du facteur économique de ce
mouvement. »
L'Ayatollah Khamenei a continué que le facteur économique prenait racine dans la
dépendance de Moubarak de l'Amérique, la politique qui a entravé le
développement de l'économie égyptienne qui a abouti à l'actuelle situation où
des centaines de millier d'Egyptiens vivent dans les cimetières.
À la fin du deuxième sermon de la prière, le Guide suprême de la Révolution
islamique s'est adressé au peuple de la région. Dans cette partie prononcée en
arabe, l'Ayatollah Khamenei a décrit l'actuelle situation en Egypte comme la
guerre des volontés entre le peuple égyptien d'une part et leurs ennemis d'autre
part, « dans ce combat, le côté qui bénéficie d'une volonté plus forte en
sortira gagnant. » a constaté le Guide suprême.
Expliquant les démarches entreprises par les Etats-Unis et le régime sioniste à
s'emparer des évolutions actuellement en marche en Egypte, et à miner ce
soulèvement, l'Ayatollah Khamenei a remarqué qu'ils cherchaient à décourager le
peuple, pourtant -a-t-il continué- les Egyptiens ne devraient pas douter un
instant de la promesse certaine divine.
L'Ayatollah Khamenei a également mis l'accent sur le rôle des Oulémas égyptiens,
surtout ceux de l'Université al-Azhar dans l'actuelle situation et a fait
remarquer que les Ouléma et le clergé égyptiens devraient jouer leur rôle
historique dans ce soulèvement.
Son Eminence a à la fin demandé à l'armée égyptienne d'accompagner le peuple.
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