(Xinhua) -- L'annonce des
mesures prises par le président algérien Abdelaziz Bouteflika lors du dernier
Conseil des ministres de jeudi a suscité des réactions mitigées auprès des
partis politiques, certains y voyant un signal positif et d'autres estimant
qu'elles n'apportaient rien de nouveau.
Le parti du Front de libération nationale (FLN), l'un des trois partis
politiques de la coalition au pouvoir, a exprimé, dans un communiqué, sa "grande
satisfaction" de ces mesures qui interviennent "au moment opportun" et qui sont
en "parfaite harmonie avec l'évolution de la société et la dynamique du peuple
algérien qui aspire à davantage de progrès et de bien-être".
Le Rassemblement national démocratique (RND), l'un des trois partis politiques
de la coalition au pouvoir, s'est félicité de l'annonce de ces mesures estimant
que "la décision de lever l'état d'urgence et de substituer à ce dernier des
mesures juridiques dans le prolongement de la lutte antiterroriste" attestaient
de la validité du "modèle démocratique pluraliste en vigueur dans notre pays".
Le Mouvement de la société pour la paix (MSP), l'un des trois partis politiques
de la coalition au pouvoir, a salué la décision du président Bouteflika dans
laquelle il a chargé le gouvernement d' œuvrer immédiatement à élaborer un texte
législatif pour permettre la levée de l'état d'urgence, estimant qu'"il s'agit
d'un important pas en avant".
Le président du Front national algérien (FNA), Moussa Touati, a estimé que la
décision de lever l'état d'urgence "est courageuse mais tardive", appelant le
gouvernement à mettre en oeuvre "dans les meilleurs délais" les directives du
président Bouteflika et à présenter le projet de loi relatif à la levée de
l'état d'urgence dès les premières séances de la prochaine session de printemps
du Parlement.
Le mouvement "Islah" considère que lier la levée de l'état d'urgence à
l'élaboration par le gouvernement de lois relatives à la lutte antiterroriste
tout en excluant Alger pour ce qui est de l'organisation de marches, consacrait
le caractère "ambigu" de cette décision.
Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), un parti d'opposition,
a interpellé le pouvoir à l'effet de "répondre aux aspirations légitimes du
peuple, notamment le changement du système politique (...) au lieu de prendre
des mesures susceptibles de créer la diversion", selon l'APS.
De son côté, le secrétaire national du Front des forces socialistes (FFS), Karim
Tabou a exprimé la position de son parti concernant certaines mesures. Il a
indiqué que "la décision envisagée de lever l'état d'urgence dans un avenir
proche peut être perçue comme un signal positif" mais le projet d'élaboration
d'une nouvelle loi intitulée loi anti-terroriste "engendre l'inquiétude et le
soupçon".
Le porte-parole du Parti des travailleurs (PT), Djelloul Djoudi, a affirmé que
sa formation exprimera sa position lors du rassemblement qu'il organisera samedi
à Alger.
Pour sa part, le mouvement Nahda déterminera sa position face aux récentes
mesures présidentielles à l'issue de la session extraordinaire de son conseil
consultatif vendredi soir.
Le président Bouteflika avait pris jeudi en Conseil des ministres une série de
mesures et chargé le gouvernement d'entreprendre, sans délais, l'élaboration de
textes appropriés qui permettront la levée de l'état d'urgence prochainement.
Parmi les mesures prises par le président Bouteflika, figure également la
couverture médiatique par la télévision et la radio des activités de "l'ensemble
des partis et organisations nationales agréés en leur ouvrant équitablement
leurs canaux".
Le président Bouteflika a en outre ordonné au gouvernement de prendre des
mesures pour la création d'opportunités d'emplois, de préparer les dispositions
législatives appropriées en vue de la dépénalisation de l'acte de gestion,
d'accélérer l'affectation de 'l'importante quantité de logements sociaux
locatifs déjà réceptionnés et de mettre en œuvre sans délai, les directives
présidentielles relatives à la stabilisation et à la régulation du marché des
produits alimentaires de base.
Le président Bouteflika avait indiqué jeudi que la levée de l'état d'urgence
interviendra "dans un très proche avenir".
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