RABAT, 7 avril (Xinhua) -- Après les partis politiques, les syndicats les plus représentatifs au Maroc présentent leurs propositions à la commission consultative de révision de la Constitution (CCRC) qui consacre la période allant du 28 mars au 7 avril, à l'écoute des conceptions d' une trentaine de partis politiques et cinq syndicats marocains sur la révision de la Constitution qui date de 1996.
La révision de la loi fondamentale sera basée sept fondements majeurs, qui concernent la séparation et l'équilibre des pouvoirs, un parlement issu d'élections au sein duquel la prééminence revient à la Chambre marocaine des représentants (1ère chambre), la reconnaissance constitutionnelle pour la première fois de la composante berbère amazigh, la volonté d'ériger la justice en pouvoir indépendant, le renforcement du statut du Premier ministre, la constitutionnalisation de l'institution du Conseil de gouvernement et la constitutionnalisation des instances en charge de la bonne gouvernance, des droits de l'Homme et de la protection des libertés, avait soulignait le roi marocain Mohammed VI.
Pour la Confédération Démocratique du Travail (CDT), le pouvoir exécutif doit être assuré par le gouvernement qui sera également soumis à l'obligation de rendre des comptes. Le pouvoir législatif doit appartenir au parlement issu des urnes et le pouvoir judiciaire doit être indépendant et libre.
La CDT considère que les prérogatives de l'institution monarchique sont liées aux domaines de la défense de l'unité et de l'intégrité du pays, de la définition de la politique étrangère, de la protection des citoyens et de l'arbitrage.
De son côté, l'Union Marocaine du Travail (UMT) a souligné la nécessité pour la Constitution de garantir un équilibre entre les prérogatives des organes exécutifs, législatifs et judiciaires ainsi qu'avec l'institution monarchique.
L'UMT estime que la Constitution doit comprendre un volet économique et social, mettant l'accent sur la nécessité de constitutionnaliser un ensemble de droits matériel et moral pour le peuple marocain, en général, et la classe ouvrière, en particulier.
Pour sa part, l'Union nationale du travail au Maroc (UNTM) a souligné que la réforme de la Constitution au Maroc intervient dans le sillage de l'élaboration d'une nouvelle génération de constitution dans plusieurs pays, faisant état notamment des cas de l'Afrique du Sud, de l'Inde et d'Espagne, qui ont inscrit dans la loi fondamentale les droits socio-économiques.
L' UNTM met l'accent sur la primauté du droit international sur les législations nationales, et souligne la nécessité de constitutionnaliser la criminalisation des violations des droits de l'Homme, et de rationaliser la gouvernance sécuritaire à travers la détermination de la responsabilité du gouvernement, du Parlement et des partis politiques.
A noter que les séances d' audition, supervisées par la CCRC, seront suivies, le 16 avril prochain, par d'autres réunions similaires avec les organisations de jeunes et les acteurs associatifs, culturels et scientifiques qualifiés.
Au total 45 personnes sont invitées à participer à cette réunion à Rabat, avant que ne soient remises les propositions au roi marocain d'ici à la fin juin.
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