TRIPOLI, 12 mai (Xinhua) -- Tandis que les raids aériens de l'OTAN continuent à frapper la capitale libyenne, le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi a rencontré à Tripoli des chefs de tribus venus de l'est du pays, comme l'atteste une séquence-vidéo diffusée mercredi soir par la télévision d'Etat.

Les images, qui montraient M. Kadhafi s'entretenant avec les dignitaires de tribus dans un hôtel de la capitale, n'ont toutefois pas indiqué à quel moment a eu lieu cette rencontre, mais les reportages des médias indiquent qu'elle pourrait s'être déroulée mercredi.

Le 30 avril dernier, le fils cadet de M. Kadhafi, Saif al-Arab, et trois de ses petits-enfants, ont été tués par des frappes aériennes de l'OTAN, rappelle-t-on.

Le même jour, le dirigeant libyen avait exclu toute possibilité d'abandonner le pouvoir et de quitter la Libye, qu'il gouverne depuis 41 ans.

Les rebelles libyens ont fait savoir mercredi dans un communiqué que des membres des conseils locaux libyens soutenaient le Conseil national de transition et s'opposeraient aux tentatives du régime visant à diviser le pays.

Ils ont fait remarquer que les conseils locaux représentant les régions de l'ouest, du sud et du centre de la Libye avaient annoncé leur "allégeance sans équivoque" et leur "confiance" envers le groupe d'opposition et son leader Mustafa Abdul Jalil.

Les rebelles ont également affirmé qu'ils s'étaient emparés de l'aéroport de Misrata, ville de l'ouest du pays, après plusieurs jours d'affrontements acharnés avec les forces loyales à Kadhafi.

Par ailleurs, les avions de la force multinationale dirigée par l'OTAN ont poursuivi leurs frappes aériennes intensives sur Tripoli pendant trois jours d'affilée depuis lundi. La résidence de Kadhafi figure parmi les cibles spécifiques. Les bombardements ont causé d'énormes destructions dans la ville.

Mardi et mercredi, les avions chasseurs de l'OTAN ont tiré plusieurs missiles sur des zones proches du complexe de Kadhafi. Les responsables de l'OTAN ont démenti que les attaques visaient à éliminer Kadhafi tandis que le gouvernement libyen a vivement condamné ces frappes.

Un raid aérien de deux heures mené dans la nuit de lundi à mardi a fait au moins deux blessés graves et détruit de nombreux bâtiments, dont un édifice du gouvernement, qui a été complètement détruit.