RABAT, 17 Mai (Xinhua) -- Les membres marocains et européens de la Commission parlementaire mixte (CPM) Maroc-Union européenne (UE) ont adopté une déclaration sur le terrorisme, condamnant l'attentat perpétré à Marrakech du 28 avril 2011 et soutenant le Maroc dans son processus de réformes politiques engagées.
Cet acte terroriste est "survenu au moment où le Maroc accélère ses réformes politiques, qui pourraient servir de modèle dans toute la région", a précisé la commission mixte.
L'attentat de Marrakech "ne fait que renforcer notre volonté d'aller de l'avant dans le projet de rapprochement liant Marocains et Européens", a-t-elle ajouté.
Lors de sa seconde réunion tenue à Rabat les 16 et 17 mai 2011, les membres de la CPM ont procédé à des échanges de vues sur des sujets d'intérêts communs tels que les réformes politiques au Maroc, la régionalisation, la politique migratoire, la réforme agricole, et le développement rural et la coopération économique entre l'UE et le Maroc, thèmes particulièrement importants dans le contexte des négociations en cours sur l'accord de réadmission et sur la libéralisation du secteur des produits agricoles et de l'accord de pêche UE-Maroc.
"Il faut saluer ce processus de réformes constitutionnelles qui vise à renforcer le rôle du législatif et œuvrer pour garantir la participation des femmes. Les membres se sont félicités de l'accroissement des prérogatives du Conseil National des Droits de l'Homme qui représente une avancée pour le respect des droits de l'homme", indique la déclaration des membres marocains et européens de la Commission parlementaire mixte.
La réforme de la justice, annoncée en 2009, doit être accélérée notamment dans le but de garantir l'indépendance de la justice, de raccourcir les délais de jugements et de la mise en œuvre d'une politique spécifique pour les mineurs.
Pour les membres, la politique migratoire fait partie des grands défis à relever par les deux partenaires. Il faut absolument faciliter l'obtention des visas, encourager l'immigration légale et l'intégration et lutter contre l'immigration illégale.
La CPM a également adopté ses recommandations concernant la régionalisation au Maroc. "Pour la réussite de la régionalisation avancée, les autorités marocaines devraient aborder la question du financement des régions et de la promotion de l'équité régionale, s'attaquer au chantier de la déconcentration administrative et enfin promouvoir la création des capacités pour le développement participatif, tant au niveau de la société civile, qu'au niveau de l'administration régionale", souligne la déclaration sur le terrorisme a également.
De même, en ce qui concerne la coopération économique et plus spécifiquement la question de la convergence réglementaire entre l'UE et le Maroc, dans le cadre du statut avancé, constituent également une opportunité pour l'UE.
Il est nécessaire de l'accompagner avec un appui budgétaire à la hauteur des enjeux, conclut la déclaration de la Commission parlementaire mixte Maroc-UE sur le terrorisme.
Prévue dans le cadre du statut avancé, la CPM a tenu sa séance constitutive au Parlement européen à Bruxelles les 5 et 6 mai 2010. Elle est co-présidée par Mme Mbarka Bouaida et M. Pier Antonio Panzeri, président de la Délégation pour les relations avec les pays du Maghreb du Parlement européen et compte 20 membres des Parlements marocain et européen.
Véritable versant parlementaire de la coopération entre le Maroc et l'UE, elle a pour objectif d'évaluer tout domaine de cette coopération et peut adresser ses recommandations au Conseil d'association.
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