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Le PCT doit corriger les erreurs et capitaliser les succès, selon Mme Oba (INTERVIEW)

BRAZZAVILLE, 19 mai (Xinhua) -- A l'approche du 6e congrès extraordinaire du Parti congolais du travail (PCT), au pouvoir au Congo, la députée Lucile Isabelle Sauthat Oba, membre du comité central du PCT), a exprimé son souhait, lors d'une interview accordée à Xinhua que le parti puisse corriger les erreurs et capitaliser les succès dans la cohésion.

QUESTION: Comment se porte votre parti, le Parti congolais du travail ?

REPONSE: Le PCT n'a pas très bien fonctionné depuis un moment. Le parti s'était éloigné de sa base pour plusieurs raisons et, c' est ce qui a conduit au président du comité central à travers le secrétaire général par intérim à mettre en place une coordination pour aller au congrès.

Q: . Pourquoi avoir choisi une coordination alors qu'il existe un secrétariat permanent ?

R: Vous êtes sans ignorer que la vie d'un parti se gère à plusieurs niveaux. Il y a parfois des moments de crise et de fonctionnement normal. L'évaluation avait déterminé qu'il y avait une crise, d'où l'option de revitaliser l'organisation et le choix du thème du prochain congrès, à savoir : "Dans le fond de paix, de stabilité, de cohésion, engageons nous dans un esprit d'ouverture à revitaliser le Parti congolais du travail, en vue de contribuer à la modernisation du Congo".

Q: quelles seraient vos attentes après le congrès ?

R: Il serait prématuré de se prononcer sur cette préoccupation. Nous sommes d'abord en train de réunir les efforts. Le PCT est au pouvoir aujourd'hui, c'est le parti leader et le plus ancien au sein duquel, en sa qualité d'ancien parti unique, tous ceux des partis actuels y sont sortis. Nous avons les atouts nécessaires, notamment l'expérience requise de peaufiner les stratégies utiles à revitaliser les positions, corriger les erreurs et capitaliser les succès dans la cohésion.

Q: Outre les questions purement politiques, le PCT traiterait- il des aspects liés à la conscientisation des militants et de la gestion publique au congrès?

R: A cette question, je reviens au thème du congrès qui démontre que l'on ne peut pas ranimer avec ce qui est négatif. Au PCT, nous sommes tous appelés à être de bons pasteurs, ceux-là qui rassemblent, qui soignent. Tous, nous sommes conscients de la réalité. Le président vient de donner le top en évaluant l'action du gouvernement et, c'est un signal très fort. Nous sommes appelés à accompagner les efforts du Président de la République dans la démocratie et la paix réelle.

Q: Actuellement tous les états-major politiques se bousculent pour les échéances électorales de 2012. Quelle est la vision du PCT ?

R: Le PCT est un roseau qui plie, mais ne rompt pas, c'est d' ailleurs notre slogan. Il a toujours su affronter les vicissitudes de la gestion démocratique. Notre parti a éclos le processus démocratique. Il est resté à l'opposition et a su affronter l' expression plurielle. Aujourd'hui, le PCT détient une large majorité. A cela s'est ajoutée la dynamique de modernisation du pays à tous les niveaux qui suscite de plus en plus la confiance des Congolais. Donc nous sommes très confiants pour l'avenir.

Q: L'opposition réclame à corps et à cri, son implication dans le recensement administratif. Qu'en dites-vous ?

R: La démocratie ne devrait pas être une vue de l'esprit, surtout pour les acteurs politiques. J'ai autant de respect pour l' opposition congolaise. Seulement, où a-t-on vu dans un État démocratique, les acteurs revendiquer ce qui n'est pas de leur droit, dès lors qu'il n'y a pas de situation exceptionnelle dans le pays. Ils ont certainement des raisons, mais la raison ne justifie pas la cause. Il y a un gouvernement et conformément à la loi, c'est à ce gouvernement d'organiser le recensement administratif. Jusqu'à quand les partis politiques continueront- ils à réclamer la gestion des élections ? Je profite de l'occasion pour appeler les gestionnaires des partis politiques à s'arrimer aux règles du jeu, afin que nous construisions une nation hautement démocratique.

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