BRAZZAVILLE, 21 mai (Xinhua) -- A une semaine de la tenue du sommet des trois bassins forestiers tropicaux du monde (Amazonie, Bornéo Mékong et le bassin du Congo), le ministre en charge du Développement durable, de l'Economie forestière et de l'Environnement, Henri Djombo dont le pays abritera l'événement a déclaré vendredi soir, dans une interview accordée à la presse, que toutes les conditions étaient réunies pour accueillir les participants venant de plus d' une trentaine de pays.
Xinhua : Après votre tournée de sensibilisation des partenaires et des pays membres des trois bassins, peut-on connaitre les participants à ce sommet ?
Henri Djombo (H.D): Ce sont des chefs d' Etat et de gouvernement qui sont invités et derrière eux des ministres et les experts. Notre tournée visait à sensibiliser les principaux pays qui ont influence sur les trois bassins. Il nous a fallu œuvrer pour obtenir leur participation, car sur une cinquantaine des pays attendus, plus de trente ont donné un satisfecit pour y prendre part.
Xinhua : Qu' est-ce qui a motivé le Congo pour l' organisation de ce sommet d' intérêt planétaire ?
H.D : La motivation du Congo s' explique par le fait que les forêts tropicales constituent un enjeu majeur dans le débat qui concerne tous les pays forestiers en développement, lesquels sont également confrontés aux mêmes défis, enjeux et les mêmes problèmes. L' objectif est de demander à tous ces pays de former un bilatéralisme à travers un accord dans lequel devrait contenir des éléments simples facile à exploiter et qui garantisse aussi bien des échanges d' expériences que d' informations, des considérations régulières sur les questions émergentes concernant les forêts, le développement durable et le climat.
Xinhua : Le choix de Brazzaville porte sur la nécessité du Congo de marquer l' année du développement durable.La concertation entre les trois grands bassins forestiers vise-t-elle la mise en place d' une plate forme pour plus de dynamisme dans vos actions ?
H.D : Oui, car Bassin dispose chacun d' un organisme qui défini les actions prioritaires à mener, le cas du plan de convergence qui est le cadre d' action de chaque pays membre de la Comifac (Commission des forêts d' Afrique centrale). Pour cela, il nous faut simplement échanger pour aboutir à une solution permettant aux uns et aux autres d' évoluer vers les meilleures pratiques forestières. Ceci dit, il y a grand besoin de coopération entre nous d' échange d' informations et d' expériences.
Xinhua : Quelles sont les attentes du sommet de Brazzaville vis-à-vis des pays du nord ?
H.D : Le but pour nous est de bâtir une coopération dynamique sud-sud. Cependant, les pays du sud seuls ne pourront pas travailler de façon efficace s' ils n' ont pas les ressources nécessaires dédiées à la gestion durable des forêts du monde. Il faut que la communauté internationale apporte des financements suffisants et durables, à travers des mécanismes financiers innovants tel que déjà préconisé à Copenhague et à Cancun.
Xinhua : C' est dire que l' alliance sud-sud est valable mais doit être renforcée avec une autre alliance Nord-Sud, par des financements adéquats de nos actions sur le terrain, le transfert de technologie et le renforcement des capacités par ce que, les uns et les autres affichent encore.Comment envisagez-vous l' après Brazzaville ?
H.D : A Brazzaville nous attendons la signature d' un accord de coopération entre les gouvernements des pays appartenant à ces trois blocs forestiers du monde.Nous aurons besoin d' une prise de position commune à travers une déclaration concernant les prochaines échéances mondiale, notamment la 17ème édition de la conférence des partis sur les changements climatiques, le prochain sommet de Rio.
Après les conclusions de Brazzaville, s' il est mis en place cette dynamique des trois Bassins, il va falloir qu' elle se poursuive à travers une organisation propre, une structuration plus cohérente des pays membres des trois bassins forestiers tropicaux.
Naviguer à travers les articles | |
Alassane Ouattara, une investiture en grande pompe | Le PCT doit corriger les erreurs et capitaliser les succès, selon Mme Oba (INTERVIEW) |
Les commentaires appartiennent à leurs auteurs. Nous ne sommes pas responsables de leur contenu.
|