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les candidats de la société civile bousculent l'opposition politique

DAKAR, 13 juin (Xinhua) -- A huit mois de l'élection présidentielle sénégalaise, les candidatures déclarées des membres de la société civile sont en train de bouleverser tous les plans de l'opposition visant à présenter un candidat unique pour affronter le président Abdoulaye Wade.

Déjà quatre membres de la société civile ont annoncé leur voeu de briguer les suffrages des Sénégalais. Il s'agit de deux anciens ministres des Affaires étrangères (Cheikh Tidiane Gadio et Ibrahima Fall) et deux universitaires : Mme Amsatou Sow Sidibé, professeur de droit à l'université de Dakar, et l'universitaire Arona Ndofène Diouf, professeur aux Etats Unis.

Limogé du gouvernement en octobre 2009, Cheikh Tidiane Gadio, ancien chef de la diplomatie du président Wade, dirige le Mouvement politique citoyen "Luy Jot Jotna" (Il est temps). Ce mouvement, créé en 2010, est composé par des jeunes et des femmes se réclamant de la société civile.

Ibrahima Fall, ancien doyen de la faculté de droit de l' université de Dakar, puis ministre de l'Enseignement supérieur et ensuite des Affaires étrangères dans les années 1980 sous le régime du président Abdou Diouf, se présente comme "un candidat indépendant, libre et de large consensus".

La candidature de M. Fall qui vient de quitter ses hautes fonctions d'adjoint au secrétaire général de l'ONU, est soutenue par plusieurs membres influents de la société civile comme l' universitaire Bouba Diop. L'universitaire Amsatou Sow Sidibé appuie également sa candidature sur son mouvement citoyen "Car Leneen", alors que Arona Ndofène Diouf se veut aussi candidat indépendant.

Il est probable que plusieurs candidats se feront connaître d' ici la clôture des listes. Mais au Sénégal, les candidatures qui ne sont pas soutenues par des partis politiques n'ont jamais réussi des scores significatifs.

Le jeu politique est monopolisé par les partis politiques qui sont les seuls à réussir à mobiliser autour des noms de leur candidat.

Du côté de l'opposition, l'espoir de présenter une candidature unique risque fort de ne pas se réaliser. Les signes de divisions sont apparus après la victoire de "Benno Siggil Seenegal", la plus grande coalition de l'opposition aux élections municipales de mars 2009.

Déjà, un de ces membres ne cache pas son désir de se présenter à la présidentielle de février, qu'il soit choisi ou non par la coalition. 2012. Il s'agit de Macky Sall, ancien Premier ministre de Wade et ancien président de l'Assemblée nationale.

M. Sall qui a créé son parti, l'Alliance pour la république ( APR) et multiplie les tournées à l'intérieur du pays pour rechercher ses soutiens, s'est prononcé en faveur des candidatures plurielles contrairement à la majorité des membres de la coalition Benoo.

Deux autres membres de l'opposition, Talla Sylla et El Hadj Diouf, soutenus par leurs partis, ont annoncé leurs intentions de se postuler pour l'élection présidentielle.

Elu en 2000 et réélu en 2007, le président Abdoulaye Wade est candidat à sa succession.Agé de 85 ans, M. Wade veut terminer, a-t- il affirmé, ces nombreux chantiers entamés depuis 2000 au cours de ce mandat considéré comme anticonstitutionnel par des spécialistes du droit et part de nombreux opposants.

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