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Le départ de Kadhafi est obligatoire pour résoudre la crise libyenne, selon le chef de l'opposition

BENGAZI, 29 juillet (Xinhua) -- Le chef de l'opposition libyenne a déclaré jeudi dans une interview à l'agence de presse Xinhua que le départ de Mouammar Kadhafi et de ses partisans constituait la condition préalable à une solution politique à la crise en Libye.

Mustafa Abdel Jalil, président du Conseil national de transition (CNT, l'opposition libyenne), a indiqué lors de cette entrevue qu'il rejetait les propositions de l'envoyé de l'ONU, Abdul Elah al-Khatib, en faveur d'un cessez-le-feu et d'un partage du pouvoir au gouvernement car elles sont irrationnelles et inacceptables et ne répondent pas aux attentes du peuple libyen.

"J'ai refusé de rencontrer al-Khatib après avoir eu un aperçu de ses propositions", a expliqué M. Jalil.

Concernant l'éventualité d'un contact avec des représentants du gouvernement après le départ de Kadhafi, Jalil a formulé deux conditions préalables à la tenue de négociations avec eux.

Ainsi, les représentants n'ont jamais participé et ne participeront pas à des activités dans lesquelles des citoyens libyens ont été, ou seront, tués. Et ils ne profiteront pas de leur pouvoir pour voler leur argent à des citoyens libyens, a indiqué le chef des rebelles.

Quant au chantier politique du CNT, Jalil a indiqué que le Conseil a déjà présenté à la communauté internationale une carte dans laquelle la Libye sera un "pays islamique démocratique" basé sur les principes des élections présidentielles, de la présidence rotatoire et du respect des droits de l'Homme.

Jalil a fait savoir que des tribus sont exclusives à l'arène politique du pays. "Nous unirons les vénérables et les patriotes dans les tribus. Ils nous donneront un soutien social", a-t-il ajouté.

Hormis les frappes aériennes de l'OTAN contre des objectifs militaires de Kadhafi, Jalil a démenti toute autre assistance des "forces amicales". Il a assuré que les décisions du CNT ont été prises sans ingérence étrangère.

Interrogé sur l'éventualité d'une adhésion de la Libye à la ligue arabe, Jalil a indiqué que le pays voulait retourner dans l'organisation pan-arabe à l'avenir car la Ligue avait adopté une résolution sur l'établissement d'une zone d'exclusion aérienne en Libye pour protéger les civils.

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