CONAKRY, 27 juillet (Xinhua) -- Depuis l'organisation de l'élection présidentielle en novembre dernier, un dialogue de sourds semble s'instaurer entre les leaders politiques de l' opposition et le pouvoir en Guinée au sujet de la tenue des élections législatives.
Le sujet brûlant qui oppose les deux parties est sans conteste l'organisation des élections législatives dans un délai raisonnable pour mettre fin au processus de transition entamé depuis la signature des accords de sortie de crise en 2010 à Ouagadougou.
L'organisation de ces élections législatives, pour la mise en place de la deuxième institution républicaine du pays, l'Assemblée nationale, est un préalable plusieurs fois annoncé par l' opposition avant l'ouverture d'un dialogue direct avec le pouvoir en place.
Pour l'opposition guinéenne, le fichier électoral ayant permis la tenue du scrutin présidentiel doit être simplement révisé pour corriger les multiples imperfections constatées au sortir de la présidentielle.
"Nous estimons que l'actuel fichier électoral est encore valable pour la tenue des élections législatives, avec bien entendu des corrections à faire à plusieurs endroits. Cela nous aidera à éviter d'accuser encore des retards pour la mise en place de notre Assemblée nationale", précise un leader de l'opposition.
Au contraire, le ministère de l'Administration du territoire et de la décentralisation veut lancer une nouvelle opération de recensement général des électeurs guinéens, afin d'avoir un nouveau fichier débarrassé des doublons et autres coquille pour permettre à tous le Guinéens en âge de voter de pouvoir le faire le moment venu.
Lors d'une conférence de presse, le ministre de l' Administration du territoire et de la décentralisation, Allassane Condé, n'a pas manqué de signaler que la reprise intégrale du fichier électoral comporte des avantages significatifs et est de nature à éviter au pays d'avoir des élections législatives contestables par l'opposition.
Le chef de l'Etat Alpha Condé a, dans une déclaration au lendemain de l'attaque de son domicile le 19 juillet, indiqué que le gouvernement est prêt à dialoguer avec l'opposition afin de trouver un consensus pour aller aux élections d'ici la fin de l' année.
M. Condé a affirmé que le fichier électoral sera révisé pour l' adapter aux réalités sociopolitiques du pays.
Une réunion de concertation prévue lundi entre le pouvoir et le collectif de 19 partis politiques de l'opposition a été reportée sine die, selon un communiqué du ministère de l'Administration du territoire et de la décentralisation lu sur les ondes des médias d' Etat.
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