ANTANANARIVO, 29 juillet (Xinhua) -- Les tensions montent dans les universités de tout le pays et continuent jusqu' à la séquestration de 9 personnes à l' université de Tuléar, au sud de Madagascar par les étudiants en grève, apprend-on vendredi de sources concordantes.
Depuis jeudi dernier, une cinquantaine d' étudiants de l' université de Tuléar ont réclamé la démission du président de l' université, Alphonse Dina ainsi que l' annulation de la décision du conseil de discipline (Codis) prise par ce dernier. Cette décision du Codis consiste à radier dans toutes les universités de Madagascar pendant trois ans, 12 étudiants pour fraude et tentative de fraude lors des derniers examens à Tuléar, selon le Chef de service financier de l' université, Razafindramiary Charles, joint au téléphone par Xinhua.
Pour prouver leur mécontentement, les étudiants grévistes dont trois d' entre eux sont concernés par les fraudes, ont séquestré les personnes se trouvant dans les bureaux de la présidence de l' Université, les ont embarqué de force et amenés au campus de l' université, a relaté le quotidien l' Express.
"Trois enfants du chef de département Droit de l' université de Tuléar ont fait également partie des otages dans le campus", a ajouté le quotidien Midi Madagascar, à part le directeur administratif et financier, la caissière et un autre membre du personnel.
En tout, 9 personnes dont cinq enfants ont été séquestrées par les étudiants, mais ces enfants eux ont été relâchées d' après Razafindramiary Charles à l' heure de notre rédaction.
Le Premier ministre de la transition malgache, Camille Vital, qui a passé à Tuléar et discuté avec les étudiants grévistes et les dirigeants de l' université a insisté que la décision du Codis ne devrait pas être annulée.
Les tensions montent aussi du côté de l' université d' Antananarivo, capitale malgache. Les étudiants de quatrième année, préparant leur mémoire de fin d'études, ont bloqué l' entrée à l' université dans la matinée du jeudi en raison du non paiement de leur bourse d' études. Ces étudiants ont été exclus de la liste des boursiers étant donné qu' ils n' étudient plus au campus mais terminant leur étude par la préparation de leur mémoire. En contre partie, ils estiment qu' ils ont le droit de bénéficier d' une allocation aux bourses pour la réalisation de leurs travaux de recherche et la préparation de leur soutenance.
Le vice-président de l' université d' Antananarivo, Eric Rakotoarisoa a réagi face à cette manifestation en déclarant que la revendication des étudiants sera discutée vers le début du mois d' Août pendant la conférence des présidents des six universités. En attendant, ces étudiants projettent de poursuivre leur grève.
Notons que la semaine dernière et pendant deux semaines complètes, l' université de la capitale a été privée d' électricité suite au non paiement de la facture de la Jirama, la société malgache fournisseur d' électricité, d' un montant avoisinant les 2,5 milliards d' Ariary (1 dollar équivaut à 2.000 Ariary).
Les étudiants, dans l' obligation d' emmener chacun une lampe de poche pour prendre les notes ont menacé de faire la grève si l' électricité ne se rétablisse. Ce n' est que lundi dernier que le courant a repris sur tout le campus et évité de justesse la grève.
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