Suite à la manifestation d’inquiétude des représentants du Congrès américain, au sujet de la mission des soldats américains, en Afrique centrale, les hautes autorités du Pentagone s’efforcent de rassurer les opposants et de calmer les critiques.
Le ministre américain de la Défense a affirmé que les forces spéciales n’y auraient qu’un rôle de conseillers militaires, auprès des commandants des armées des pays de la région. Le Président américain, Barack Obama, a annoncé, le 14 octobre 2011, au Congrès américain, que 1.000 soldats et conseillers militaires américains seraient envoyés en Afrique centrale, dans le cadre d’un programme de coopération, afin d’éliminer les insurgés du Nord de l’Ouganda. Ces forces seront déployées, au Sud-Soudan, en République démocratique du Congo, en République centre-africaine et en Ouganda. La Commission des Affaires étrangères du Sénat américain va examiner cette nouvelle démarche de Barack Obama. Ils vont s’assurer que cette intervention des soldats américains contre les insurgés de l’armée de la résistance de l’Ouganda n’est pas en contradiction avec la loi et les intérêts américains. Selon la loi approuvée de l’année 2010, toute nouvelle décision stratégique du président américain, en rapport avec l’intervention de l’armée américaine, doit être, en premier lieu, communiquée aux sénateurs. A un moment où la mission de plus de 100.000 soldats américains, en Irak et en Afghanistan, n’est pas encore arrivée à son terme, une telle mission, en Afrique, pourrait être dangereuse et inquiétante, pour l’économie américaine, et mettre, encore, davantage sous pression les contribuables américains. Le mouvement anti-"Wall Street" contre le système capitaliste, qui s’est propagé à toutes les villes américaines, exprmime l’opposition aux interventions militaires américaines, dans différents pays du monde. Les contestataires, qui protestent contre un taux de chômage élevé, la pauvreté et les injustices sociales, n’ont pas très envie que leur soldats acceptent d’autres missions, sous prétexte de la coopération des Etats-Unis avec ses alliés. Le sénateur républicain, John McCain, a, récemment, mis Barack Obama en garde, contre la dangereuse erreur d’envoyer des forces, en Afrique. John McCain pense que Washington ne doit pas promettre à ses alliés une nouvelle mission, en Afrique, car il se peut qu’il ne puisse pas tenir sa promesse ; ce qui est, d’ailleurs, déjà, arrivé, dans le passé. Cependant, ce survivant de la guerre du Viêtnam ne nie pas le fait que les violences des insurgés du Nord de l’Ouganda, à l’encontre des civils, doit s’arrêter. Pourtant, Barack Obama et les autorités du Pentagone insistent sur le fait que les soldats envoyés en Afrique centrale, n’auront le droit que de se défendre, si besoin est, et ne pourront, certes, pas intervenir, militairement, en Afrique. Barack Obama, dans son rapport, au Congrès, a affirmé que le déploiement de ces forces se conforme à un accord conclu entre les autorités des quatre pays d’Afrique centrale, qui ont été exposés aux violences des insurgés du Nord de l’Ouganda, ces deux dernières années. Le renversement des régimes despotiques de l’Afrique du Nord, comme la Tunisie, l’Égypte et la Libye, a ouvert une nouvelle ère, dans l’avenir du continent, et les Etats-Unis s’efforcent de ne pas rester en queue du peloton, dans la course au pillage du pétrole et des richesses nationales de ces pays, avec d’autres pays colonialistes, comme la France ou le Royaume-Uni.