Le gouvernement gabonais a décidé l'interdiction, dès 2010, de l'exportation du bois en grume "au profit de transformation locale de nos essences forestières en vue de créer davantage de richesse nécessaire à juguler le chômage notamment des jeunes et des femmes et d'exporter des produits finis et semi-finis à forte valeur ajoutée", a annoncé un communiqué final du Conseil des ministres gabonais rendu public vendredi à Libreville.
Selon ce communiqué, cette mesure doit s'accompagner d'une réflexion globale de nature à revisiter le code forestier notamment en son article 227 ainsi qu'à redéfinir l'objectif social de la Société nationale des bois du Gabon (SNBG) et ces moyens d'actions tout en imaginant des facilités fiscalo-douanières et administratives susceptibles de permettre aux investisseurs dans l'industrie du bois de préserver leurs intérêts et de se conformer aux exigences de certification sur le marché international.
"Le ministre intéressé par cette question est instruit de tout mettre en œuvre cette décision", a indiqué le communiqué final.
Selon les statistiques locales, la filière bois est le deuxième employeur du pays après la fonction publique. Elle fournit 12 % des revenus d'exportation et offre une possibilité de diversification économique avant le déclin annoncé de la rente pétrolière. Toutefois, la contribution du bois au PIB reste faible (entre 3 % et 4 %).
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