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Bilan 2011 - Coopération sino-africaine: une année fructueuse pour les peuples africains

27122011
IRIB
EFFORTS CONCERTES POUR COMBATTRE LE CHANGEMENT CLIMATIQUE La Chine travaille actuellement sur plusieurs projets d'énergie propre dans plus de dix pays africains, afin d'aider le continent à lutter contre les multiples effets du changement climatique, dont il est l'une des principales victimes, selon plusieurs experts, a annoncé Lu Shaye lors du « Forum des groupes de réflexion Chine-Afrique », qui s'est tenu le 28 octobre en Chine.


Dans le but d'améliorer la capacité d'adaptation des pays africains au changement climatique, la Chine travaille activement sur pas moins de 100 projets d'énergie propre, dont des projets liés à l'énergie solaire, au biogaz et aux centrales hydroélectriques de taille réduite, a-t-il précisé.


Il a expliqué que la Chine avait élaboré des plans spécifiques adaptés à la situation de chaque pays, et procédé à des études préliminaires portant sur la mise en place de projets dans 11 pays, en particulier l'Ethiopie et le Mozambique. Ces projets doivent débuter dans un proche avenir.


Ces 100 projets d'énergie propre ont été suggérés par le Premier ministre chinois Wen Jiabao durant la quatrième conférence ministérielle du Forum de coopération Chine-Afrique (FOCAC) en 2009. Ces projets s'inscrivent dans le cadre des huit nouvelles mesures prises par le gouvernement chinois pour renforcer la coopération sino-africaine.


LA CHINE, UN MOTEUR POUR RENFORCER L'ECONOMIE AFRICAINE AFFECTEE PAR LA CRISE EUROPEENNE


Une coopération économique et commerciale renforcée entre la Chine et l'Afrique aidera les deux parties à accélérer leur croissance économique et à résister aux effets de la crise de la dette de la zone euro, ont affirmé récemment des analystes chinois.


Zhang Jin, chercheuse à l'Institut des études africaines de l'Université normale du Zhejiang (Chine), a indiqué dans un rapport soumis au Forum des groupes de réflexion Chine-Afrique, tenu en octobre en Chine, que les pays africains qui dépendaient fortement du marché européen s'efforçaient actuellement d'élargir leurs relations commerciales avec les marchés émergents, dont la Chine, en raison de la diminution continue des commandes européennes.


La crise de la dette européenne va conduire à une montée de l'inflation en Afrique. La dévaluation du dollar américain et de l'euro aura de multiples effets sur les pays africains, car le dollar constitue une partie importante de leurs réserves en devises étrangères, a analysé Mme Zhang.


"Le marché africain, qui dépend encore largement de l'exportation de produits de base et de matières premières, est peu mature, et donc plus vulnérable à l'instabilité de l'économie européenne et mondiale. Le renforcement de la coopération avec la Chine aidera l'Afrique à résister aux effets d'une telle crise économique", a-t-elle indiqué.


Avec une croissance globale estimée à 5% pour 2011, contre 4,7% en 2010, l'Afrique poursuit sur une courbe ascendante l'amélioration de sa croissance. Les perspectives s'annoncent tout aussi favorables pour 2012, selon la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique (CEA), qui fait état de faibles risques de répercussion de la crise de la zone euro.


"Les risques existent. Mais il est possible qu'ils s'avèrent relativement minimes, dans la mesure où la croissance des pays africains est en grande partie portée par la demande en matières premières, demande qui provient surtout des pays émergents", a récemment déclaré à Xinhua Emile Ahohe, directeur du bureau sous-régional de la CEA pour l'Afrique centrale.


La Chine et l'Afrique ont besoin de coopérer et de promouvoir le développement commun, en dépit des incertitudes qui persistent quant au rétablissement de l'économie mondiale, a déclaré le 9 septembre le ministre chinois du Commerce Chen Deming, au cours du Symposium de haut niveau sur l'Investissement et la Coopération Chine-Afrique organisé à Xiamen, dans le sud-est de la Chine.


Fin 2010, les investissements cumulés de la Chine en Afrique ont atteint environ 40 milliards de dollars, dont 13 milliards de dollars d'investissements directs dans plus de 2.000 entreprises de 50 pays africains, a précisé le ministre.


OOPERATION AGRICOLE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE DURABLE


En 2011, la Chine a fait un don en céréales à la Corne de l'Afrique, pour une valeur de 443,2 millions de yuans (environ 69,58 millions de dollars). Plus de 13 millions d'habitants y sont touchés par l'une des pires sécheresses que la région ait connues au cours des 60 dernières années, a déclaré le 23 octobre Lu Shaye, directeur général du département des Affaires africaines du ministère chinois des Affaires étrangères.


"Il s'agit du plus important don en céréales octroyé aux pays africains par le gouvernement chinois depuis la fondation de la République populaire de Chine en 1949", a indiqué M. Lu. "Quand confrontées aux catastrophes naturelles ou à d'autres difficultés particulières, la Chine et l'Afrique se tendent toujours mutuellement la main", a poursuivi M. Lu.


"Donnez un poisson à un homme, il mangera un jour. Apprenez-lui à pêcher, il mangera tout sa vie" : pour aider l'Afrique à parvenir à une sécurité alimentaire durable, c'est dans cet esprit que la Chine s'efforce de partager sa riche expérience en matière agricole avec ses frères africains, avec notamment la création de plusieurs centres pilotes pour le développement des technologies agricoles sur le continent africain. Ces centres visent à promouvoir le développement agricole durable et une meilleure utilisation des ressources naturelles, pour faire face aux enjeux représentés par la sécurité alimentaire.


A Nanga-Eboko, au nord-est de la capitale du Cameroun, une série de nouveaux bâtiments retient l'attention. Démarré au mois de juillet 2009, le Centre pilote d'application des technologies agricoles, un don du gouvernement chinois au peuple camerounais, est prêt à être remis aux autorités camerounaises.


"Le centre est dans sa phase de finalisation, il ne reste plus qu'à équiper les différentes salles", a déclaré le 4 octobre Mme Angélia Ketchajuene, qui joue un rôle clé au ministère camerounais de l'Agriculture et du Développement rural dans les projets de coopération agricole avec la Chine.


"Les gens disent que les Chinois sont ici pour labourer leurs champs. Mais quand le centre pilote sera mis en service, ils comprendront que la Chine accorde une grande importance au développement de l'agriculture au Cameroun. C'est un centre destiné à l'expérimentation et à la sélection de nouvelles variétés de cultures, à la formation des techniciens et à la diffusion des technologies agricoles. Nous ferons tout pour qu'il devienne une référence en matière de coopération", explique-t-elle.


"Le centre est chargé d'initier les Camerounais à l'agriculture moderne, et sera le lieu d'un véritable transfert de technologies", ajoute-t-elle. Et d'ajouter : "L'agriculture du Cameroun doit passer à la mécanisation, on ne peut plus continuer de nos jours à cultiver avec la houe et la pioche". Le Cameroun vit une situation paradoxale où, malgré un important potentiel agricole, sur ses 19,4 millions d'habitants, 5 millions sont menacés de famine, selon la FAO.


La Chine a également lancé un projet hydro-agricole à Guiguidou en Côte d'Ivoire, et ouvert un Centre pilote pour les techniques agricoles dans la banlieue de la capitale congolaise de Brazzaville.
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