L'agriculture au sénégale

31122011
L’agriculture au Sénégal est essentiellement pluviale et saisonnière, comme en témoigne la forte fluctuation des productions sur la dernière décennie. Dans la grande majorité, les producteurs agricoles sont de petits exploitants, qui cultivent la terre sur des régimes fonciers traditionnels et pratiquent des assolements traditionnels.

La plupart d’entre eux combinent cultures de rente (arachide coton) et cultures vivrières de subsistance (mil, sorgho, maïs), tout en possédant quelques animaux, en élevage extensif et, dans de plus rares cas, intensif associés aux cultures. L’horticulture se développe dans la zone des Niayes (le long du littoral) et dans les terres irriguées le long du fleuve Sénégal où la culture du riz s’est également fortement développée.
Une situation morose

La production agricole est dans une situation de morosité, avec une stagnation, voire une tendance à la baisse, de la production, des superficies cultivées et des rendements pour la plupart des céréales (sauf pour le maïs et le riz). La croissance de la production agricole a régressé à partir de la fin des années 1960, ne connaissant plus qu’une progression lente (0,8 % par an de 1967 à 1996, contre des taux supérieurs à 4% de 1945 à la fin des années 1960).

Il en est de même pour les superficies cultivées, qui diminuent depuis la fin des années 1960 (elles ont atteint un maximum de 2,66 millions d’hectares en 1967/68). La logique de production a toutefois connu un changement notable qui s’est confirmé au cours de la dernière décennie, à savoir la baisse des surfaces consacrées à la culture arachidière. Elle s’explique par la crise du secteur. Elle s’est traduite par une plus grande diversification de la production vers des produits vivriers comme le maraîchage (dont la pastèque), et dans une moindre mesure le sésame, le bissap, l’exploitation des ressources forestières non ligneuses (notamment l’anacarde), l’élevage.

Les performances médiocres de la production agricole s’expliquent par un contexte international défavorable (prix de l’arachide et du coton), une mauvaise maîtrise des ressources en eau, ainsi que par une dégradation des ressources productives : les sols et les intrants (semences, engrais) dont la filière a été déstructurée suite au désengagement de l’Etat à la fin des années 1980 ainsi que le faible niveau d’équipements.

A ce diagnostic s’ajoute la multiplication des micro-exploitations agricoles, avec une surface cultivée/actif en nette diminution. Ces petites unités de production ne peuvent pas vivre des seules activités agricoles. Cette atomisation de la production traduit un problème foncier important. Ce type d’exploitation cotoie au Sénégal une agriculture d’entreprise émergente, plus tournée vers l’exportation, et quelques structures agro-industrielles, plus dynamiques (foncier, irrigation, intégration au marché, essentiellement) mais offrant des opportunités limités pour les petits producteurs, et milieu rural où le taux de pauvreté demeure élevé. En effet au niveau national, la part de la population en situation de pauvreté a diminué sur la dernière décennie, passant de 67,9 % en 1994-95 à 50,8 % en 2006 mais près de deux ménages pauvres sur trois (62 % en 2005/06) sont localisés en milieu rural. . En résulte une baisse de la couverture des besoins par la production locale, et un recours croissants aux importations commerciales pour combler le déficit alimentaire.
Source:http://www.au-senegal.com
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