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Un an après la révolution, les Tunisiens ont recouvré ses droits etsa liberté (INTERVIEW)

1512012
XIHUA -- La Tunisie a vécu il y a un an (14 janvier 2011) une journée exceptionnelle qui restera gravée dans son histoire dans la mesure où le peuple tunisien a réussi à abattre l'ancien régime du président Zine El Abidine Ben Ali pour ouvrir une nouvelle page fondée sur la transition démocratique.

"Les Tunisiens célèbrent aujourd'hui la première année de la libération de la dictature où le peuple a recouvré ses droits, sa dignité et sa liberté", a souligné samedi Mme Sihem Ben Sedrine, présidente du Centre de Tunis pour la Justice Transitionnelle, dans un entretien avec Xinhua, à l'occasion du premier anniversaire de la révolution tunisienne.

Mesurant le chemin parcouru par les Tunisiens en un an, Mme Ben Sedrine a précisé que "la chute d'un dictateur ne signifie pas nécessairement l'instauration d'une démocratie par une baguette magique" surtout que l'année 2011 "était une année difficile puisqu'il s'agit de reconstruire la Tunisie sur les plans de l'économie, de la justice, des institutions de l'Etat, des médias et de la société".

Selon Mme Ben Sedrine, la transition démocratique en Tunisie représente "tout un processus qui va durer quelques années et délimiter le champ dictatorial vers le champs démocratique pas encore perfectionné en Tunisie".

Aujourd'hui, a-t-elle affiché son optimisme, "la voie est ouverte pour la Tunisie dont la chance de reconstruire démocratiquement existe réellement notamment après l'installation de deux édifices à savoir une Assemblée constituante et un gouvernement élus par le peuple".

Le nouveau gouvernement tunisien doit actuellement traiter "un grand chantier économique puisque les nouveaux dirigeants tunisiens se trouvent face à une économie sinistrée et une responsabilité de créer des emplois pour des jeunes dont la dignité humaine passe essentiellement par la dignité du travail".

Le second défi d'urgence devant le gouvernement tunisien élu " n'est autre que le défi de la reconstruction des institutions de l'Etat à travers la réforme de la justice et de la police et l'instauration d'une justice transitionnelle".

Un an après la révolution du 14 janvier 2011, la Tunisie et précisément son économie a plus que jamais besoin de soutien aussi bien intérieur qu'extérieur mais "ce soutien souhaité d'où qu'il vient ne sera aucunement accepté par les Tunisiens sous la forme d'une certaine tutelle sur la politique économique tunisienne", a conclu Mme Ben Sedrine.
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