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Algérie : des opposants algériens, sollicités, par le Qatar et Al-Jazira

1712012
IRIB
Passeports diplomatiques, chaînes satellitaires et armes pour le GSPC.
Anouar Malek, «opposant» algérien, a été désigné par une partie autre que son pays, pour faire partie de la mission d’observateurs de la Ligue arabe, en Syrie. Saâd Djabbar, «opposant» algérie,n a été désigné par l’émir du Qatar comme l’un de ses avocats personnels.

Le mouvement Rashad, d’«opposition au pouvoir en Algérie» lance sa chaîne de télévision «Al Assar». Oussama Madani, fils d’Abassi Madani, numéro un de l’ex-FIS, est devenu actionnaire dans la toute nouvelle chaîne de télévision «Al Magharebia», lancée avec une aide qatarie et basée à Londres, milite pour le retour du parti dissous sur la scène politique nationale.

On ignore, pour le moment, les sources de financement des deux chaines, même si leurs buts sont étalés à longueur de diffusion satellitaire.

Comme pour Mustapha Ould Limam Chafaai, «opposant» au pouvoir en place en Mauritanie et «négociateur» au service du groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC, ou AQMI) pour l’obtention de rançons dans les prises d’otages au Sahel, certains «opposants» algériens, très sollicités par le Qatar et sa chaîne satellitaire

Al Jazeera, bénéficient de passeports diplomatiques et font souvent des déplacements de France à Doha et d’Angleterre aux studios de la télévision, pour souvent s’interroger pourquoi la «révolte» dans des pays arabes comme l’Egypte, le Yémen, la Tunisie et la Libye n’ a pas eu lieu en Algérie.

Les «opposants» évitent, cependant, les raisons pour lesquelles la «révolte» n’a pas eu lieu au Qatar par exemple, rejoignant bizarrement les «lignes éditoriales» des chaînes Al Jazeera, Al Assar et Al Magharebia. Le même GSPC bénéficie d’importants lots d’armes venues de Libye, alors en conflit armé encouragé par le Qatar (encore lui) et l’OTAN.

Les choses deviennent aussi douteuses que claires.

Claires au point que des manifestants libyens, syriens et égyptiens se sont rassemblés vendredi dernier devant l’ambassade qatarie au Caire, dénonçant les «agissements» qataris dans le monde arabe.

Au plan «politique», des informations non confirmées circulent sur la «volonté» d’Abassi Madani, Anouar Malek et Anouar Haddam de rentrer en Algérie. Seront-ils munis de missions précises à la veille des élections législatives en Algérie?

Au plan international, le ministre qatari des Affaires étrangères a déclaré, peu de temps après une visite effectuée aux Etats-Unis, qu’il est pour l’envoi de troupes militaires arabes en Syrie.

Ce qui s’oppose à la diplomatie algérienne hostile à toute intervention militaire étrangère en Syrie, condamnant la violence utilisée par le pouvoir syrien et l’opposition armée syrienne, comme cela a été le cas avec l’entrée en lice de l’OTAN en Libye et les conséquences qui en découlent.

La désignation de l’Algérien Anouar Malek, observateur dans la mission de la Ligue arabe en Syrie, a-t-elle été justement décidée pour mettre dans la gêne la politique algérienne dans ce dossier exprimée par Mourad Medelci ? Pas seulement, puisque le FIS-dissous, dont Anouar Malek est sympathisant, gagne un point dans la guerre de médiatisation livrée à coups de chaînes satellitaires interposées.
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