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Libye, crime d’émiettement étatique du narcissisme occidental

2912012
IRIB
En politique, tout chambardement qui n’a point la pleine possession des voies et moyens clairs de la substitution d’un nouvel État au statu quo, est toujours en grave risque de chaos et de tragique existentiel collectif pour les peuples qui le subissent.
La médication, en ces occurrences, est, le plus souvent, pire que la maladie réelle ou prétendue que l’on voudrait traiter… CLM

Les multiples révoltes anti-"CNT", à Benghazi, et, ailleurs, en Libye, viennent de dessiller les yeux aux plus crédules et puérils désinformés qui, une fois encore, nombreux et permissifs, avaient voulu croire à la légitimité libératrice de l’intervention criminelle de l’ONU-OTAN. D’abord, disons que les méthodes ignobles d’exacerbation de la haine ethnique, d’utilisation de mercenaires armés, puis, de bombardement de civils, au nom de pétrolières multinationales occidentales, en arguant que la démocratie tient, uniquement, aux élections cycliques, ont été, en soi, de la propagande, pour l’abêtissement de l’opinion publique. Quand on sait, entre autres intérêts obscurs, que le groupe "Total" a gagné la part du lion, pour l’exploitation préférentielle des puits pétroliers libyens, on devine, aisément, que la démocratie, dont il est question, n’est que prédation des vautours industriels occidentaux et résurgence des vieux démons de pulsions assassines de tout ce qui refuse de se soumettre à l’Ordre colonial occidental.

La glorification, par Sarkozy, du prince saoudien, Sultan Ben Abdel Aziz al-Saoud, dauphin du roi, mort, en octobre 2011 - glorification, qui survint, après les massacres de civils et l’assassinat de Kadhafi, par l’OTAN, sous l’instigation du même Sarkozy, au nom de la liberté – glorification, donc, de l’immonde système monarchique de droit divin d’Arabie saoudite, monarchie, qui fait exécuter femmes et jeunes gens, à la moindre incartade religieuse ou politique, prouve, hors de tout doute, que l’Occident, tout en faisant mine d’accuser ses détestés non soumis, parmi les pays périphériques, pratique éhonté l’encouragement discriminatoire de vraies crapuleries despotiques et agressions économiques, dont ses ploutocrates profitent autant à l’intérieur qu’à l’extérieur de ses frontières. Les roueries propagandistes, malgré leur multiplicité médiatique, leur sournoiserie idéologique rendant, parfois, imperceptibles, leur invasion et leur maquillage, ne changent guère la nature des hommes et des choses, ni ne transforment les prédateurs impérialistes en bienfaiteurs de l’humanité…

Égruger des États et en fonder d’autres, une prérogative raciste de l’Occident.

Depuis, au moins cinq cents ans, depuis Christophe Colomb, l’Occident s’est évertué, d’abord, en ce qui allait être nommé, ethnocentriquement, l’Amérique, puis, partout, sur tous les continents, où sa rage, sa frénésie prédatrice l’a conduit, à être exterminateur de chefs locaux, refondateurs d’espaces géographiques, via une géostratégie, uniquement, vouée à ses intérêts. Faire du monde le marchepied des aristocraties européennes, puis, des bourgeois européens et nord-américains, aura polarisé l’essentiel de la politique extérieure multiséculaire occidentale.

En fait, toute l’histoire internationale de l’Occident est une succession de créations ou de refontes hégémoniques d’États, partout, au monde, comme signature de ses conquêtes et invasions. Plus près de nous, c’est moins la création que le démantèlement bruyant d’États, comme celui sonnant le glas de tout un bloc idéologique, je cite la mise à mort de l’Union Soviétique, loin d’être étranger aux impérialistes occidentaux, qui ont su utiliser ce nigaud manipulé que fut Gorbatchev, ce complexé d’infériorité, face à l’Occident, ce jouet malléable programmable des Reagan-Thatcher; le manoeuvrant; tant directement que par sa femme Raïssa, fortement embourgeoisée, pour le faire dénaturer les changements nécessaires à porter à l’État soviétique en crise.

L’Irak, l’Afghanistan sont; quant à eux, les victimes de la pulvérisation découlant de l’interventionnisme belliciste du monstre occidental orthopédique, dont la démocratie sanguinaire, pour redresser les tordus de la terre, ne se lasse onques d’hécatombes, ne se prive jamais d’infliger aux sales, aux anormaux, aux inférieurs, aux barbares, de lourds tributs, en vies humaines, pour la plus grande gloire des seigneurs du nord.

Pour revenir à la Libye, ce pays, dont les programmes sociaux de l’ère Kadhafi, dépassaient de loin ceux des États-unis et de nombreux pays du Nord, la haine et le mépris occidental des peuples de la périphérie ; le refus de voir vivre des non Occidentaux, loin de la misère et de la pauvreté planifiée par l’Occident et ses complices bourgeois ou hommes de main, sur place, commencent, déjà, à se faire sentir, douloureusement, pour la nation libyenne, dans les horreurs, qui se profilent. Encore une fois, l’obsession raciste et socio-centriste des oligarchies occidentales, civilisatrices de sauvages qu’il faille réduire à la servitude et à la misère, sinon les tuer, pour les civiliser, vient, sans doute, d’enclencher sous les regards inconséquents et complaisants de la majorité, une autre catastrophe de la démocratie criminelle, exterminatrice des oligarques.
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