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Les effroyables crimes de l’OTAN, en Libye

40202012
IRIB
Charles Ray -l’envoyé des Etats-Unis ici- se décrit comme le symbole du monde libre, un champion des droits de l’Homme et de la démocratie, et se vante du rôle de son pays, dans l’invasion de la Libye, ..., ..., mais en réalité, il semble que, tout comme la guerre du Vietnam et d’autres guerres illégales avant elle, la guerre de Libye soit une énorme sujet d’embarras, pour l’Oncle Sam.
Un rapport, publié, la semaine dernière, par des organisations des droits de l’Homme, au Moyen-Orient, prouve à l’envie que des crimes de guerre ont été perpétrés, en Libye, par les forces des Etats-Unis, de l’OTAN et de leurs alliés «rebelles», pendant l’invasion de l’année dernière, crimes qui ont culminé, dans le meurtre du Colonel Mouammar Kadhafi. Le «Rapport de la Mission d’investigation de la Société Civile Indépendante, en Libye», présente les conclusions d’une enquête, menée, conjointement, en novembre dernier, par l’Organisation Arabe des Droits de l’Homme, le Centre Palestinien des Droits de l’Homme et le Consortium International d’Assistance Légale. Basé sur l’interview de victimes de crimes de guerre, de témoins et d’officiels libyens à Tripoli, Zawiya, Sibrata, Khoms, Zlitan, Misrata, Tawergha et Syrtes, le rapport demande qu’il soit enquêté sur les preuves montrant que l’OTAN a ciblé des installations civiles, faisant de nombreux morts et blessés. Les installations civiles ciblées par les bombes et les missiles de l’OTAN comprennent des écoles, des bâtiments du gouvernement, au moins, un entrepôt de vivres, et des maisons particulières.

Le rapport montre, aussi, que les personnes suspectées d’être loyales à Kadhafi ont été, systématiquement, assassinées, torturées, expulsées et maltraitées, par les forces «rebelles» du Conseil National de Transition soutenues par l’OTAN. Il décrit l’expulsion forcée de la plupart des habitants noirs de Tawergha et la persécution actuelle des travailleurs émigrés du Sub-Sahara par les forces alliées à l’OTAN et son gouvernement transitoire. Les enquêteurs mentionnent les passages à tabac sauvages et répétés que subissent les prisonniers détenus sans charges et sans procès, l’exécution sommaire des combattants pro-Kadhafi et les rapports des témoins, sur « les meurtres de représailles: tous azimuts, y compris ’le massacre’ (c’est à dire qu’on leur tranche la gorge) d’anciens combattants».

Le rapport met en lumière les prétextes humanitaires et démocratiques utilisés par les Etats-Unis, la France, l’Angleterre et leurs complices de l’OTAN, pour conduire, en fait, une guerre de conquête, de style colonial. Il montre, clairement, que la Résolution 1.973 du Conseil de sécurité de l’ONU, pour imposer une «zone d’exclusion aérienne» et un embargo sur la vente d’armes à la Libye, soi-disant, pour protéger les civils de la répression de Kadhafi, a été, en fait, utilisée, pour mener une guerre aérienne, sans merci, en coordination avec les forces «rebelles» au sol. Le rapport suggère que l’OTAN et ses alliés arabes ont commencé à entraîner les forces d’opposition et à leur donner des armes, tout de suite, après le début des manifestations contre Kadhafi. L’opposition contre Kadhafi, qui s’est manifestée, en février dernier, suite à la chute de Mubara,k en Egypte, a, rapidement, été prise en main par les Etats-Unis, la France, l’Angleterre et leurs agents, en Libye,, pour lancer une invasion impérialiste.

Le rapport dit : «D’après les informations de première main et de seconde main que la Mission a recueillies, il semble que l’OTAN ait participé à ce que l’on peut appeler des opérations offensives menées par les forces d’opposition, comme, par exemple, des attaques sur les villes et les villages tenus par les forces de Kadhafi. De même, le choix de certaines cibles, comme un entrepôt régional de vivres soulève des questions évidentes sur le rôle de telles attaques dans la protection des civils». Le rapport ne donne pourtant qu’un pâle aperçu de la violence d’une attaque, dont le but était de ramener la Libye à la condition qui était la sienne, il y a 43 ans, à l’époque où la marionnette des Etats-Unis et de la Grande Bretagne, le roi Idris, avait donné les réserves de pétrole aux multinationales étasuniennes et anglaises et permis à ces deux puissances d’établir d’énormes bases militaires, en Libye. La destruction de masse et les meurtres qui ont culminé, dans le nivellement de Syrtes, et le lynchage de Kadhafi, font paraître les affirmations cautionnées par l’ONU, selon lesquelles la guerre était une guerre pour «les Droits de l’Homme» et «la protection des civils», absurdes et obscènes.

Le viol de la Libye a été la réponse anglo-saxonne aux révolutions arabes qui ont chassé les régimes pro-occidentaux, au pouvoir, depuis longtemps, en Tunisie et en Egypte, deux pays qui ont une frontière commune avec la Libye. Le but de l’invasion était de prendre le contrôle absolu des ressources en pétrole du pays, de détourner et d’enrayer les progrès de la lutte des travailleurs, en Afrique du Nord, et au Moyen-Orient et de porter un coup à la Chine et à la Russie, qui avaient établi des liens économiques étroits ave le régime de Kadhafi. La guerre a détruit la Libye. Le "CNT" -une coalition instable d’anciens officiels de Kadhafi, d’islamistes, dont certains sont liés à Al Qaïda, et d’agents des services secrets occidentaux- lui-même, estime que l’invasion a coûté la vie à 50.000 personnes et en a blessé 50.000 autres. Les conflits entre les différentes factions du "CNT" sont les prémices d’une guerre civile généralisée entre les milices tribales régionales rivales. Le week-end dernier, alors que le président du "CNT" s’inquiétait des signes d’une guerre civile imminente, une foule demandant le départ du "CNT" a fait irruption, dans les bureaux du "CNT", à Benghazi. Abdel Hafiz Ghoga, le vice-Président du "CNT" a donné, tout de suite, sa démission.

Le rapport sur les crimes de guerre des Etats-Unis et de l’OTAN est aussi un réquisitoire accablant supplémentaire contre ces partis, intellectuels et universitaires de «gauche» qui ont repris, comme des perroquets, les arguments humanitaires de Washington et de l’OTAN et ont, ainsi, contribué à l’invasion de la Libye.

Et la Cour Pénale Internationale continue de se distinguer, par son silence assourdissant.
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