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Pourparlers américano-britanniques au sujet de la situation en Somalie

18022012
IRIB
Barack Obama, président américain et David Cameron, Premier ministre britannique ont parlé au téléphone de la situation somalienne.

Cette conversation intervient quelques jours avant la Conférence de Londres sur la Somalie.

Cameron s’est apparemment dit inquiet du fait que les citoyens britanniques rejoignent les rebelles somaliens. Les responsables américains avaient exprimé, il y a quelque temps, de pareilles inquiétudes. La Somalie est en proie à l’instabilité et aux troubles pour des raisons différentes dont l’absence d’un pouvoir central et les ingérences des puissances régionales et internationales.

Les Etats occidentaux considèrent la rébellion Shebab qui contrôle la majeure partie du pays, comme responsable de l’insécurité régnante, alors que le nombre des rebelles est assez limité. Sous prétexte d’aider le gouvernement de transition, Washington a exporté de grosses quantités d’armes vers la Somalie. Ces armes sont vendues sur les marchés et mises facilement à la disposition des rebelles, d’où le cercle vicieux de la guerre qui sévit dans le pays.

L’insécurité en Somalie fournit à Washington, qui prétexte la répression des rebelles et le soutien au gouvernement de transition, le moyen de justifier sa présence militaire sur le solo somalien. La piraterie en mer est un autre instrument employé par les pouvoirs occidentaux pour justifier leur présence dans les eaux territoriales de Somalie. La situation stratégique de la Somalie dans la Corne de l’Afrique et le fait qu’elle est un lieu de transit d’énergie, sont les principales raisons des ingérences étrangères.

Certains observateurs estiment même que l’intensification de la sécheresse a aussi été utilisée comme un moyen d’inférences dans les affaires somaliennes. Selon certains rapports, les Etats-Unis empêchent l’acheminement des aides humanitaires dans les zones sous contrôle des rebelles Shebab, là où habitent la majorité des sinistrés. Donald Strenbverg, représentant américains aux affaires humanitaires, a reconnu que la Maison blanche envoyait les aides dans les régions qui n‘étaient pas contrôlées par les rebelles.

Les zones qualifiées part l’ONU de sinistrées n’ont reçu aucune aide en raison de la présence des rebelles. Yoweri Musevini, président ougandais et allié des Américains avait auparavant appelé à la création d’une zone d’exclusion aérienne dans le sud somalien pour aider les sinistrés, geste qui aboutirait selon le président ougandais à la défaite des rebelles.

Ce alors que pour les experts, il est fort peu probable que les rebelles aient à leur disposition des missiles sol-air ou des avions. L’objectif poursuivi par Musevini est de préparer en fait une frappe américaine sur la Somalie.
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