13062012
Des manœuvres conjointes sont prévues dans les jours à venir par le Libéria et la Côte d'Ivoire. Dans le but de lutter contre les rebelles sur les frontières communes des deux pays, ces manœuvres débuteront le 15 juin pour durer jusqu'au 21 du même mois, vu la nécessité de la manifestation de force aux rebelles et mercenaires, comme l'a estimé le ministre ivoirien de la Défense, Paul Koffi Koffi selon lequel, les sept effectifs de la mission de maintien de la paix de l'ONU en Côte d'Ivoire ont été assassiné par les assaillants armés venus du Libéria.
Plusieurs réunions se sont tenues et les discussions se poursuivent pour l’exécution parfaite de l’ordre d’opération de cette première manœuvre militaire post-crise de grande envergure. Les FRCI bénéficieront au cours des exercices de cette importante manœuvre militaire de l’appui et le soutien militaire de la Force de l’ONUCI, de la Police de l’ONUCI (UNPOL), de la Force LICORNE d’une part et de la collaboration des Forces de Défense et de Sécurité libériennes(FDSL) et la Mission des Nations Unies au Libéria (MINUL) d’autre part.
Parallèlement, l'ONU a déployé des milliers d'effectifs sur la frontière commune du Libéria et de la Côte d'Ivoire pour protéger la vie des civils.
Il est vrai que les récents affrontements entre les miliciens, partisans de l'ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo et l'armée fidèle au président actuel, Hassan Ouattara, ont déstabilisé les frontières libériennes, créant ainsi une menace sérieuse pour la sécurité et la stabilité du Libéria. Les experts onusiens considèrent les mercenaires libériens et les miliciens ivoiriens comme responsables du massacre des casques bleus et des civils en Côte d'Ivoire. Il va de soi que les miliciens ivoiriens entendent, via la formation et l'usage des enfant-soldats, déstabiliser les zones frontalières de la Côte d'Ivoire. De l'autre part, le Libéria est accusé par HRW de pratiquer "la politique de l'autruche"; le gouvernement libérien a récusé toute passivité.
Le Liberia, qui a connu des guerres civiles ayant fait quelque 250.000 morts entre 1989 et 2003, a assuré n'avoir "aucun intérêt à menacer ses voisins ou à encourager des attaques contre d'autres pays". Il n'a pas pu pourtant rien faire pour arrêter ce processus. Ceci dit, les deux pays espèrent que cette manœuvre commune pourra transmettre un message aux fauteurs de troubles et l'insécurité sur des frontières communes et mettre un terme aux tensions dans les relations diplomatiques Libéria/Côte d'Ivoire.
Source: IRIB