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Afrique : la production de pétrole en baisse de 12,8%

20062012
Le dernier rapport « Statistical review » de BP met en évidence un recul de l'Afrique en matière de production mais aussi, plus suprenant, une baisse de sa part dans les réserves mondiales de pétrole.

Événement incontournable dans le secteur pétrolier, la publication du rapport annuel « Statistical Review of World Energy » du groupe pétrolier BP révèle une cartographie mondiale des hydrocarbures (à fin 2011) dont les évolutions, par rapport à l'année précédente, reflètent les bouleversements géopolitiques. Avec une année particulièrement riche en Afrique sur ce point, rien d'étonnant à ce que les lignes aient quelque peu bougé, à commencer par la production.

La Libye, logiquement, a vu la sienne chuter de 71% et perdre ainsi sa quatrième place... provisoirement, puisque le pays a annoncé en 2012 avoir retrouvé sa production d'avant guerre. Au total, la production africaine a finalement chuté de 12,8% pour atteindre 8,8 millions de barils par jour (à peine le tiers des 27,7 millions produits au Moyen-Orient...).

Réserves en hausse, part en baisse

Plus surprenant, la part des réserves du continent dans le gâteau mondial a également baissé : elle passe en effet de 9,5% en 2010 à 8% en 2011, alors même que les réserves africaines prouvées ont augmenté de 300 millions de barils (à 132,4 milliards de barils fin 2011)... Explications : les réserves ont augmenté de près de 30 milliards de barils à travers le monde grâce au retour de l'Iraq sur la scène pétrolière mondiale.

Le classement africain des réserves n'a cependant pas bougé : la Libye est toujours en tête, suivie du Nigeria et de l'Angola. A noter que BP ne prend toujours en compte les réserves du Ghana, pourtant bien supérieures à celles de la Tunisie, qui apparaît toujours dans son rapport...

Nouvelle donne à l'Est

Entre 2010 et 2011, les réserves africaines de gaz n'ont pas évolué d'un iota (14 500 milliards de mètres cubes), le Nigeria restant assis sur les premières réserves du continent avec 5 100 milliards de mètres de cubes, devant l'Algérie (4 500 milliards).

Mais avec les découvertes gigantesques effectuées dans le canal du Mozambique depuis la fin 2011, et dont les réserves pourraient déjà dépasser les 2 000 milliards de mètres cubes, la part africaine dans le monde (7%) pourrait fortement progresser l'année prochaine. La consommation de gaz augmente (+2,7%), notamment pour produire de l'électricité, au détriment du pétrole (-1,4%).

Source:economie.jeuneafrique.com
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