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Yamoussoukro, cette capitale ivoirienne dont on parle peu

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Depuis la fin de la crise sociopolitique qui a frappé le pays, Yamoussoukro, quatrième ville et capitale de Côte d'Ivoire, veut davantage se faire connaître.
Yamoussoukro, la capitale ivoirienne, avec un peu plus de 155.000 habitants, vit à nouveau de très beaux jours.

Elle est la quatrième ville du pays après Abidjan, Bouaké et Daloa.

La belle et attrayante Yamoussoukro a vécu des moments difficiles, à l’instar d’autres villes de Côte d’Ivoire, pendant les années de crise.

Seulement, on pourrait dire qu’elle a été plutôt épargnée par rapport aux autres villes du pays qui, aujourd’hui vivent encore l’enfer au quotidien comme, certaines villes à l’ouest du pays.
Comme un parfum de bonheur

Yamoussoukro est un havre de paix. Cette paix très chère à Félix Houphouet-Boigny, premier président ivoirien de 1960 à 1993, et considéré comme «le père de la nation». Oui! On y respire véritablement un air de paix.

Plusieurs personnes viennent de Bouaké, Korhogo, etc. des villes où l’on entend encore malheureusement des bruits de bottes et des détonations.

Depuis un peu plus d’un an, on peut y passer de très bons séjours à moindres frais. Des maquis (restaurants très populaires et souvent clandestins et quelques fois tenus dans des domiciles privés en Afrique) proposent des menus de la région et occidentaux. Tout le monde s’y retrouve.
Carrefour des cultures

La population est cosmopolite. Les peuples des autres villes y affluent, surtout lorsqu‘il y a des manifestations ou des cérémonies qui drainent du monde tels que le 21e sommet de la Cédéao (Communauté économique des Etats de l’Afrique l’Ouest), en juin 2012.

Une rencontre où il a été question de trouver des solutions rapides et pérennes sur la crise que connaît le Mali; et sur la situation qui prévaut en Guinée Bissau.

Les ressortissants des pays conviés se sont mis sur leur 31 pour ne pas rater l’évènement et surtout pour serrer la main et acclamer leurs chefs d’Etat. Certains de ces dirigeants en ont profité pour tendre l’oreille et prendre acte des différentes doléances qui leur ont été soumises.

Les Nigériens ont beaucoup plus échangé avec leur président, Mohamed Issoufou, car ils venaient de perdre sept de leurs compatriotes membres des forces onusiennes basées en Côte d’Ivoire à Para, dans la localité de Taî à l’Ouest du pays.

L’on a pu admirer aussi admirer chaque communauté à travers des tenues et coiffures hautement traditionnelles et fièrement portées. La météo favorable pendant le sommet des 28 et 29 juin a permis aux invités à Yamoussoukro de discuter des sujets du jour, mais aussi du bon vieux temps autour d’une bonne bière et de la bonne viande grillée.
L'incontournable basilique

Oui, Yamoussoukro a encore du charme et même beaucoup de charme. Il y a tellement de choses à voir dans cette ville. La belle et impressionnante Basilique Notre-Dame de la paix.

La plus haute et la plus grande au monde. Plus grande que la basilique Saint-Pierre au Vatican. Un joujou qui fait pâlir d’envie plus d’un étranger de passage. Il y a aussi l’hôtel Le Président, les grandes écoles, l’hôtel des Députés, le magnifique Golf club, le lac aux crocodiles qui jouxtent la belle et majestueuse résidence de feu Félix Houphouet-Boigny , etc…

A l’hôtel, le président, M. Kouassi, nostalgique, est content de nous raconter ses meilleurs moments à Yamoussoukro:

«Avant le coup d’Etat de 1999, qui a vu le départ du pouvoir d’Henry Konan Bédié et l’arrivée du général Robert Guéi, il n’y avait pas de places libres ici les weekends. Tout était plein. Jusqu’avant l’arrivée du président Alassane Dramane Ouattara, il n y avait pas un chat ici. Aujourd’hui, la clientèle revient.»

Plusieurs édifices publics ont réellement repris du service, les banques, les stations services, les marchés grouillent à nouveau de monde et Christiane Kouakou originaire de Yamoussoukro est contente de voir sa ville à nouveau ouverte sur le monde:

«Je vis ici je suis vraiment ravie de voir autant de monde. Même le temps d’un sommet, c’est toujours agréable. Les gens reviennent à Yamoussoukro, c’est ça le plus important. J’ai une station de lavage de voitures qui me fait vivre, c’est l’essentiel. Quand il y a des sommets je me frotte les mains.»

Nicole Suzis, à Yamoussoukro
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