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Trafic des drogues en Algérie

16102012
Le phénomène explose

Le trafic de la cocaïne a augmenté, au cours des six premiers mois de l’année, de plus de 790%, celui de l’héroïne de 330%, celui de la résine de cannabis de 129%. C’est ce qui ressort du bilan établi par l’Office national  de lutte contre les drogues, sur la base de statistiques fournies par la DGSN, la Gendarmerie nationale  et les Douanes algériennes.

 



Dans cette étude, le phénomène est décrypté à partir des volumes de drogues saisies par les trois corps de sécurité susmentionnés, durant le 1er semestre 2012, en comparaison avec la même période de l’année précédente. Ainsi, il a été procédé à la saisie de 71 482 kilogrammes de résine de cannabis contre 31 201,766 kilogrammes pendant le 1er semestre 2011. Les services de la police, de la gendarmerie et des douanes ont mis en déroute, par ailleurs, le trafic de 15 679 kg de cocaïne et de 5276 kg d’héroïne. Les chiffres afférents à ces deux substances sont édifiants, car la tendance enregistre respectivement une expansion de plus de 790% et plus de 330% par rapport à l’année dernière. Pourtant, jusqu’alors les Algériens étaient plutôt réputés pour être des consommateurs de cannabis, dont l’usage est légalisé dans certains pays comme les Pays-Bas. On leur découvre, aujourd’hui, un penchant pour les drogues dures. Sauf si l’Algérie ne constitue qu’un lieu de transit de cette marchandise illicite vers l’étranger. Il est spécifié, en effet, dans le bilan de l’ONLD, que 80% des quantités de cocaïne et héroïne saisies étaient acheminées vers l’étranger.

Les services de lutte contre le trafic de drogue ont élucidé, par ailleurs, 88 affaires liées au trafic international de résine de cannabis, de cocaïne ou d’héroïne et 1 455 autres pour commercialisation de ces drogues sur le territoire de souveraineté nationale. Le nombre d’affaires portant sur la détention et la consommation de tous types confondus de matières hallucinogènes a atteint 4 302, soit une augmentation de plus de 100% par rapport à 2011.

Les enquêtes des éléments des corps de sécurité ont abouti à l’interpellation de  8 039 personnes pour trafic ou usage de drogue (1 866 trafiquants et 5 005 usagers de résine de cannabis et d’opium, 630 trafiquants et 456 usagers de substances psychotropes, 20 trafiquants et 28 usagers d’héroïne, 9 trafiquants et 23 usagers de cocaïne et 2 personnes faisant la culture du cannabis et d’opium). 58 étrangers ont été arrêtés pour les mêmes motifs.

Si le trafic de drogue prend de l’ampleur dans le pays, celui de la consommation aussi. Le nombre des usagers de ces substances illicites caracole à 500 000 personnes. En moins de vingt ans, la statistique a été multipliée par 25. Encore, elle ne prend en compte que les consommateurs réguliers. Il est vrai que l’Algérie se classe loin derrière des pays où la drogue fait des ravages. Il n’en demeure pas moins que l’inquiétude vient du fait que le  phénomène explose littéralement dans le milieu des jeunes. 80% des toxicomanes ou consommateurs occasionnels sont âgés entre 12 et 35 ans. Ils se recrutent davantage chez les garçons et les hommes que chez la gent féminine et de plus en plus en milieu scolaire.



Source: liberte-algerie.com

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