Si le marché automobile européen continue de pâtir en raison de la crise économique mondiale, ce n’est pas le cas en Algérie où l’importation et la vente de véhicules explosent la facture des importations.
En 2009, une batterie de mesures a été décidée pour tempérer la «fièvre» de
l’automobile. Peine perdue puisque les importations ont pris une année plus tard
une courbe ascendante. Pour beaucoup de constructeurs, notamment européens, le
marché automobile algérien, du reste un marché exclusivement de ventes,
constitue le premier dans la région du Maghreb et le second marché africain
après l’Afrique du Sud. Un classement corroboré par l’Association des
concessionnaires algériens.
A lui seul, le marché algérien absorbe près de 300 000 véhicules par an. Les
importations du Maroc avoisinent les 100 000 voitures par an, celles de la
Tunisie 60 000. En ces temps de crise, c’est bien une aubaine pour les voitures
françaises qui restent historiquement aux premières loges. A titre d’exemple,
les ventes du constructeur Renault à destination de l’Algérie, son premier
marché africain, s’élevait à 93 034 véhicules pour une valeur de 73,94 milliards
de dinars durant les neufs premiers mois de l’année en cours contre 57 918
unités (42,10 milliards de dinars) à la même période en 2011, soit une hausse
considérable de 60,6% en termes de nombre, selon les chiffres des Douanes
algériennes.
En seconde position, arrive la marque Peugeot avec 42 668 voitures (39,19
milliards de dinars) contre 27 255 (25,79 milliards de dinars), en hausse en
volume de 56,6%. La troisième position revient à la marque sud-coréenne Hyundai
qui enregistre toutefois une légère baisse de 2,5%. Dans la perspective
d’avantager la production locale, l’Algérie a entamé des négociations avec le
constructeur français Renault pour la réalisation d’une usine de montage d’une
capacité de 75 000 unités/an, avec la Société nationale de véhicules
industriels. Pour l’instant, ce n’est toujours pas acquis puisque les
négociations, entourés de secret, s’éternisent malgré les assurances des deux
côtés de la Méditerranée. En attendant la concrétisation de ce projet, rien ne
dit que cette fièvre des importations va retomber de sitôt.
Source:http://www.elwatan.com/
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