09122012
Une plainte a été déposée à Paris, le 30 novembre, par l’État du Sénégal dans le
cadre d'enquêtes sur de présumés enrichissements illicites, a appris l’AFP
mercredi 5 décembre de sources concordantes. L'action vise Karim Wade, le fils
de l'ex-président sénégalais Abdoulaye Wade.
«Chasse aux sorcières » pour le Parti démocratique sénégalais (PDS), « priorité pour les Sénégalais », selon le procureur spécial, Alioune Ndao : la traque des biens mal acquis se poursuit. Une plainte a été déposée à Paris par l’État du Sénégal dans le cadre d'enquêtes sur de présumés enrichissements illicites, a appris l’AFP mercredi 5 décembre de sources concordantes. Déposée le 30 novembre, celle-ci vise « Karim Wade [le fils de l'ex-président sénégalais Abdoulaye Wade] et X », a précisé une source proche du dossier.
« Nous l'avons déposée (la plainte) et
nous espérons qu'une information judiciaire sera ouverte. Nous avons de forts
soupçons qu'une partie de l'argent en cause (dans le cadre d'enquêtes sur de
possibles enrichissements illicites) a été investie en France », a confirmé à la
presse la ministre de la Justice, Aminata Touré. « Laissons le parquet de Paris
ouvrir une information judiciaire. La justice entendra qui de droit pour
élucider toutes ces affaires », a-t-elle ajouté.
"Superministre"
Depuis le 8 novembre, sept barons du
régime Wade ont été convoqués par la Cour de répression de l'enrichissement
illicite (CREI). Karim Wade, 44 ans, a déjà été auditionné à quatre reprises par
la gendarmerie à Dakar, deux fois en juillet et deux fois en novembre, sur un
possible enrichissement illicite.
Pendant la présidence d’Abdoulaye Wade,
Karim Wade a été ministre de la Coopération internationale, des Transports
aériens, des Infrastructures et de l'Énergie. Disposant de gros budgets, il
avait été surnommé « Superministre » ou, de manière plus ironique, « Ministre du
ciel et de la terre ».
Après son audition du 15 novembre, Karim
Wade et six autres dignitaire de l'ancien régime de son père, dont quatre
ex-ministres, ont été interdits de sortie du territoire.
Les six anciens responsables doivent
prochainement être auditionnés par la gendarmerie dans le cadre des enquêtes
ouvertes à la demande de la Cour de répression de l'enrichissement illicite
(Crei). La Crei, créée en 1981 par l'ancien président socialiste Abdou Diouf
(1980-2000), en sommeil depuis des années, a été réactivée après l'élection de
Macky Sall.
(Avec AFP)
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