Le Social democratic front ( SDF), principal parti d'opposition camerounaise, a décidé lors d' une réunion du Comité exécutif national (Nec) tenue la semaine dernière à Bamenda, dans le Nord-Ouest du pays, de réadmettre au sein de ses instances 5 maires exclus en 2007, ont rapporté mardi les médias locaux.
« Ils ont demandé pardon en reconnaissant qu'ils ont commis des fautes. Ils se sont engagés à respecter les décisions du parti et à être de bons militants », a expliqué une source proche du parti citée par le quotidien privé camerounais Mutations.
« En regardant l'affaire sous le prisme de l'enfant prodige de la bible, nous devons résoudre nos problèmes. Le gouvernement et le RDPC tiraient déjà profit de ce différend. Ils croyaient l' utiliser pour nous déstabiliser », a pour sa part ajouté Elisabeth Tamadjong, secrétaire général du parti.
Les responsables du SDF reprochaient à ces élus municipaux d' avoir transgressé les directives de la commission d'investiture des candidats du parti dans leurs exécutifs communaux lors des élections municipales couplées avec les législatives de juillet 2007. En se faisant élire contre les instructions de la hiérarchie comme maires ou adjoints au maire.
Les maires exclus sont cependant sommés par le Nec de renoncer dans les deux semaines à venir aux procès qu'ils avaient intentés contre le parti.
Créé le 26 mai 1990 à Bamenda, le SDF avec ses 15 députés au parlement camerounais ne badine pas avec la discipline et le respect du règlement intérieur du parti. Les militants et élus du peuple (maires ou députés) qui sont allés à l'encontre de ces directives ont été à chaque fois exclus.
Serge Siméon Noumba, actuel député du SDF du département de la Mifi, dans la région de l'Ouest, est sous le coup d'une suspension pour « activité anti parti ».
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