Le président français François Hollande
sera les 19 et 20 décembre à Alger. Partenariat économique, industrialisation,
colocalisation : trois patrons algériens s'expriment.
Le président français François Hollande est attendu demain en Algérie pour une
visite d’État de deux jours. Les patrons locaux s’attendent à la relance de la
relation bilatérale, après plusieurs années de tensions, et à la conclusion d’un
partenariat d’exception, équilibré entre les deux pays. « Nous voulons un
partenariat d’exception avec la France basé sur le principe du gagnant-gagnant.
Les patrons français doivent changer leur vision de l’Algérie et comprendre que
nous avons besoin de développer notre économie », affirme Hassen Khelifati, PDG
de la compagnie d’assurances privée Alliance assurances. Le gouvernement et les
patrons algériens reprochent souvent aux groupes français de chercher à obtenir
des contrats publics au détriment de l’investissement.
Industrie
L’Algérie cherche également à relancer son industrie, en grave crise (le secteur
représente moins de 5% du PIB), avec l’aide de la France, de façon à réduire sa
dépendance aux importations, qui pourraient atteindre 60 milliards de dollars en
2012. « Les Français ont le savoir-faire et la technologie qui nous font défaut.
Ils peuvent nous aider à mieux organiser notre économie, à mettre à niveau notre
administration », plaide Réda Hamiani, président du Forum des chefs
d’entreprises (FCE), la plus importante organisation patronale en Algérie.
Colocalisation toujours
Selon cette dernière, la colocalisation peut permettre la relance des relations
entre les deux pays. « Avec le concept de la colocalisation, les Français
peuvent venir et s’installer en Algérie, avec des partenaires locaux pour
produire pour le marché local et exporter vers les marchés maghrébins, arabes
africains », estime Mr Hamiani. Mais la colocalisation reste un concept flou
pour d'autres chefs d’entreprises comme Slim Othmani, président des Nouvelles
conserveries algériennes (NCA). « Qu’est ce que la colocalisation ? J’aimerais
comprendre ! ». M. Otmani affirme quant à lui ne « s’attendre à rien » de la
première visite de François Hollande en Algérie.
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Algérie: les villes fétiches des présidents français
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