02012013
En 2012, l’Afrique subsaharienne aura fait partie des quelques endroits du globe
épargnés par la crise. Malgré les événements politiques au Mali, l’Afrique de
l’Ouest a bénéficié du retour à la stabilité politique et de la forte croissance
en Côte d’Ivoire. Le Nord du continent a connu une année plus agitée en raison
de la persistance de l’instabilité politique post printemps arabe. L’Égypte et
la Tunisie peinent tout particulièrement à se remettre d’aplomb.
Le redémarrage de la Côte d'Ivoire a eu un effet
bénéfique pour toute l'Afrique de l'Ouest.
La crise malienne n’a pas réussi à
perturber la croissance en Afrique de l’Ouest. La Côte d’Ivoire tire l’ensemble
ouest africain alors que tous les autres pays ont pu conserver les performances
des années précédentes. C’est une année charnière pour le pays ouest-africain
qui a notamment bénéficié d’une annulation de plus de 4 milliards de sa dette
par le Club de Paris (tout comme la Guinée d’Alpha Condé, pour 2,1 milliards de
dollars). En visite dans la capitale française en fin d’année, le président
Alassane Ouattara est en plus parvenu à collecter 8,6 milliards de dollars pour
soutenir ses plans de développement. Le Niger est lui aussi venu lever des fonds
à Paris. Son président Mohamed Issoufou est reparti avec des promesses de
financement de 3,8 milliards d’euros. Face au manque de transparence de la part
du gouvernement concernant les transactions minières, le FMI a finalement jeté
l’éponge en RD Congo et gelé le paiement de plus de 200 millions d’euros de
prêt. Le gouvernement de Matata Ponyo. Autre développement important pour la RD
Congo : son entrée dans le club de l’Ohada.
Pour 2013, le FMI prévoit une croissance de 5,4% pour l’Afrique subsaharienne.
Afrique du Nord
L’instabilité politique continue de peser sur la conjoncture économique en
Afrique du Nord. Ainsi, alors que l'Égypte avait officiellement requis une aide
de 4,8 milliards de dollars auprès du FMI, elle a finalement gelé cette demande
à la toute fin de l’année. Les manifestations liées aux tentations autoritaires
du président Mohamed Morsi laissent planer l’incertitude quant à l’avenir du
pays dans les prochains mois.
La situation politique tunisienne est elle aussi marqué par les incertitudes.
Alors que Fitch a relégué le pays en catégorie spéculative, sept mois après la
décision de Moody’s. L’agence Fitch a d’ailleurs fermé son bureau de Tunis.
Dans son rapport Doing Business 2013, la Banque mondiale souligne que l’élan
réformateur a ralenti dans la région depuis le début du printemps arabe en
janvier 2011
De façon générale, en 2012, les États-Unis ont aussi pris conscience de l'avance
pris par la Chine sur le continent et se sont lancés dans une offensive de
charme. Premier partenaire commercial avec un total d’échanges qui devrait
atteindre 200 milliards de dollars en 2012, la Chine semble avoir réveillé
l’instinct capitaliste américain. La première puissance mondiale, emmenée par
l’administration Obama, semble décidée à regagner un peu de son influence
économique dans la région.
Ci-dessous, l’actualité des secteurs
Agroalimentaire
La multinationale française Danone a porté sa participation dans le marocain
Centrale Laitière à 67% en acquérant une partie des actions détenues par le
groupe SNI pour 550 millions d'euros.
Après l'ouverture récente de son site angolais, Nestlé poursuit sa stratégie de
développement en inaugurant une usine en RD Congo. L'objectif est de fournir une
offre mieux adaptée aux goûts locaux et d'utiliser davantage de matières
premières produites localement.
Le groupe sud-africain Tiger Brands a acquis 63,4 % de Dangote Flour Mills,
numéro deux sur le marché nigérian de la farine. De quoi dynamiser ce dernier et
conforter la stratégie d'expansion du leader africain.
Le groupe agro-industriel français Somdiaa a annoncé des investissements de 320
millions d’euros. Leader en Afrique subsaharienne francophone, il veut augmenter
ses capacités et développer des usines de production d'énergie, notamment au
Tchad.
Enfin, le géant agroalimentaire algérien Cevital a annoncé qu’il entendait se
déployer en Afrique subsaharienne. Il vise notamment des implantations, sous la
forme d’acquisition foncière et de construction d’usine, en Afrique orientale
(Soudan, Éthiopie, Tanzanie), mais aussi en Côte d’Ivoire.
Automobile
L’année s’est ouverte sur l’inauguration de l’usine Renault de Tanger Med. Le
projet doit permettre au constructeur de fournir le marché local, mais surtout
d’exporter des modèles de monospace low cost Lodgy vers le marché européen. La
production pourrait passer à 400 000 unités d’ici à la fin 2013.
L’un des événements majeurs de l’année en Afrique francophone a concerné la
revente de la part détenue par PPR dans le groupe CFAO, spécialisé dans la
distribution automobile en Afrique. C’est le japonais Toyota Tsusho Corporation
qui s’en est emparé pour 2,1 milliards de dollars. C’est à la toute fin de
l’année qu’il a annoncé avoir bouclé l’acquisition de la quasi-totalité des
actions de cet ancien joyau de la françafrique.
En Afrique du Nord, l’année s’est terminée par la visite de François Hollande en
Algérie. L’occasion pour Renault d’annoncer qu’il allait implanter une usine de
montage à Oran. Sa capacité est pour l’instant limitée, mais cet épisode met fin
à un feuilleton de plusieurs années.
Banque - Finance
Dans le domaine bancaire, la première opération d’envergure de l’année a
concerné Banque Atlantique, la banque panafricaine basée à Abidjan. Cette
dernière a finalement été rachetée par le marocain Banque populaire qui emboîte
le pas de ses concurrents Attijariwafa Bank et BMCE.
Un autre groupe panafricain a fait parler de lui cette année. Il s’agit
d’Orabank, basé à Lomé, qui a été retenu pour la reprise du réseau de la Banque
régionale de solidarité (BRS). À la clé, un doublement du nombre de ses
implantations et une entrée en Côte d'Ivoire et au Sénégal.
Toujours en Afrique de l’Ouest, la plus connue des banques panafricaines,
Ecobank, a reçu 100 millions de dollars de la part de la Société financière
internationale (Banque mondiale), trois ans après un premier investissement.
Thierry Tanoh, ancien cadre du bailleur de fonds multilatéral a remplacé Arnold
Ekpe à la tête d’Ecobank avec un peu d’avance. En avril, le fonds
d’investissement public sud-africain PIC a injecté 250 millions de dollars au
capital d’Ecobank (soit près de 20% du capital), permettant à ce dernier de
renforcer ses fonds propres après plusieurs grosses opérations d'acquisition.
C’est l’une des grandes annonces de l’année dans le monde bancaire africain :
dans la foulée de l'annonce faite en août, la banque britannique Barclays et sa
filiale sud-africaine Absa ont détaillé le projet de rapprochement de leurs
entités africaines. Absa, rebaptisée Barclays Africa Group, emploiera après
l'opération plus de 43 000 personnes dans dix pays africains, pour 14,4 millions
de clients.
En Afrique du Nord, la situation des banques publiques tunisiennes inquiète les
observateurs. En attendant un plan de restructuration du secteur crédible de la
part du gouvernement, elles se portent de plus en plus mal. En novembre, une
société mystérieuse, Royal Luxembourg Soparfi, a été déclarée adjudicataire
provisoire des 13,007 % détenus par l'État tunisien dans le capital de la Banque
de Tunisie. Faute de renseignements suffisants sur ce fonds basé au Luxembourg,
c’est finalement le français CM CIC qui a remporté l’appel d’offres.
Au Maroc, la SFI a injecté 204 millions de dollars au capital de la BCP, soit 5%
du capital. La SFI est accompagnée dans ce partenariat par deux de ses fonds
d’investissement : IFC Capitalization Fund et Africa Capitalization Fund.
Enfin, signe des temps, les deux banques françaises Société générale et BNP
Paribas ont revendu leurs filiales en Égypte. BNP Paribas a cédé sa filiale à
Emirates NBD pour quelque 400 millions d’euros. La Société générale s’est quant
à elle défait de sa participation majoritaire de 77% dans NSGB pour près de 2
milliards de dollars auprès de la Qatar National Bank.
BTP
Les groupes de BTP marocains ont le vent en poupe en Afrique subsaharienne. Le
groupe Addoha, de l’homme d’affaires marocain Anas Sefrioui a promis la
construction de 2 600 logements en Côte d’Ivoire. Après la Guinée et la Côte
d’Ivoire, il a aussi promis la construction de cimenteries au Gabon et au
Cameroun. Quelques mois après Addoha, le groupe Alliances Développement
Immobilier a signé à Paris un contrat de partenariat avec le gouvernement
ivoirien afin de construire 7000 logements à Abidjan et dans les environs.
En novembre, le géant français du BTP Bouygues a reçu des prêteurs un premier
versement d'une trentaine de millions d'euros, en vue de la construction du
troisième pont d'Abidjan.
Capital-investissement
Le capital-investissement semble de plus en plus faire office de véhicule
d’investissement privilégié en direction de l’Afrique. Ainsi, l’investisseur en
capital américain KKR a fait son entrée sur le continent, sur les traces de son
compatriote Carlyle. Ce dernier a d’ailleurs effectué son premier
investissement, de 210 millions de dollars, dans le négociant tanzanien Export
Trading Group, en novembre. Wendel, un holding d’investissement coté à la Bourse
de Paris, a lui aussi effectué son premier investissement, dans l’opérateur de
tours nigérian IHS, et prévoit d’en réaliser d’autres dans les prochaines
années.
Sur les douze prochains mois, l'investisseur en fonds propres américain
Blackstone prévoit quant à lui d'investir trois milliards de dollars dans des
projets énergétiques en Afrique. La Tanzanie, l'Ouganda et le Rwanda notamment
sont concernés.
Les acteurs de taille plus modeste sont aussi sur les dents. I&P, un fonds
d’impact investment, a levé 51,5 millions d’euros pour les PME africaines et
déjà réalisé cinq opérations depuis le début de l’année. I&P, qui a ouvert un
bureau à Dakar cette année, est dirigé par Jean-Michel Sévérino, ancien
directeur de l’AFD. Un autre ancien du bailleur de fonds français, Jean-Luc
Rigouzzo a annoncé en fin d’année que sa structure, Amethis Finance, fondée en
partenariat avec la Compagnie financière Benjamin de Rothschild, avait levé 300
millions d’euros, dont 150 millions en dette.
XSML, un impact investisseur hollandais, a quant à lui annoncé plusieurs
opérations en en RD Congo et en Centrafrique cette année.
Côté souverains, une tendance se dessine en Afrique chez les États pétroliers.
L'Angola a lancé un fonds souverain de 5 milliards de dollars pour investir ses
vastes revenus pétroliers dans des actifs nationaux et étrangers. La priorité
sera donnée aux infrastructures, à l'agriculture et à la production électrique.
Le Nigeria a lui aussi lancé une telle initiative pour un montant de 1 milliard
de dollars.
Propriétaire du numéro trois de l'assurance au Maroc et du numéro deux en
Afrique subsaharienne francophone, le groupe marocain Saham Finances renforce sa
capacité d'acquisition sur le continent.
Le monde du capital investissement a également été largement modifié par
l’annonce de la reprise d'Aureos Capital par Abraaj Capital. Ce dernier devient
ainsi l'un des tout premiers capital-investisseurs sur le continent.
Énergie
Plusieurs projets de centrale électrique devraient voir le jour en Côte
d’Ivoire. Le roi du sucre sénégalais Mimran a conclu une convention avec l'État
ivoirien pour la construction d'une centrale thermique au gaz naturel de 380
megawatts. La Société financière internationale (SFI), accompagnée de plusieurs
bailleurs de fonds et investisseurs privés, a quant à elle mobilisé 345 millions
de dollars pour le financement de la troisième phase de la centrale ivoirienne
d'Azito.
La construction de la centrale d’Abatta a été confiée à l’américain Contour
Global pour un investissement de 457 millions d’euros. Enfin, toujours en Côte
d’Ivoire, la construction du barrage hydroélectrique de Soubré a commencé au
mois de novembre. Pour ce projet, le pays a reçu un prêt de la banque chinoise
Eximbank de 572 millions d'euros.
En Afrique du Nord, le pharaonique projet Desertec a connu des fortunes
diverses. Tandis que sont rentrés l’allemand Leoni et l’américain First Solar
ont prévu de rentrer dans le consortium, Siemens et Bosch ont annoncé leur
retrait du projet.
Au Maroc, l'Union européenne, la Banque européenne d’investissement, l’Agence
française de développement et la banque publique allemande Kfw ont apporté 345
millions d’euros pour la construction de la centrale solaire de Ouarzazate.
Cette dernière doit faire partie du projet Desertec.
Hydrocarbures
En Libye, la production pétrolière a retrouvé ses niveaux d’avant guerre civile
et permis au pays d’afficher une croissance record de 117%
En Algérie, le nouveau patron de la Sonatrach, Abdelamine Zerguine, a annoncé un
plan de développement quinquennal d’un montant de 68 milliards de dollars. La
majeure partie de cette somme devrait être allouée à des dépenses
d'exploration-production. 12 milliards devraient aussi servir à stimuler les
capacités de raffinage et de pétrochimie algériennes.
L'italien ENI vient d'annoncer sa première découverte pétrolière importante au
large du Ghana, dans le bloc Offshore Cape Three Points.
Le groupe français Total a annoncé le 19 novembre la cession de sa participation
de 20% dans le bloc nigérian OML 138 à une filiale de China Petrochemical
Corporation (Sinopec) pour environ 2,5 milliards de dollars.
Pour clore l’année, la supermajor pétrolière américaine ConocoPhillips a revendu
ses actifs en Algérie et au Nigeria. Les deux transactions lui ont permis
d’empocher un total de presque 4 milliards de dollars.
Mines
Porté par les prix de l’or, les annonces d’ouverture ou de prolongation de durée
de vie de mines d’or, se sont multipliées, notamment au Mali et en RD Congo,
mais aussi en Côte d’Ivoire. Ainsi, une coentreprise composée de la société
Swiss Bullion et du malien PAMBC veut investir 45 millions d'euros pour
construire la toute première raffinerie d'or du Mali. Dans le pays, les mines de
Syama et de Sadiola font également l’objet d’investissements importants. La mine
d’or de Gounkoto, exploitée par le Sud-Africain Randgold Resources, a été
officiellement inaugurée en août. Les travaux pour la mine d’or géante de Kibali
(Randgold et Anglogold) ont démarré en juillet pour un début d’exploitation en
2013.
En RD Congo, l’actualité minière a été particulièrement riche. Tandis que le
kazakh ENRC parvenait, en toute fin d’année, à couper les ponts avec l’homme
d’affaires controversé Dan Gertler, la Gécamines emportait une victoire décisive
face au fonds vautour américain FG Hemisphere devant un tribunal de Jersey. La
Gécamines a entamé son programme de rachat d’actifs : elle a notamment acquis
60% de la Compagnie minière du Sud-Katanga auprès du groupe belge George Forrest
International. Elle a aussi racheté l'intégralité des parts de Copperbelt
Minerals.
En Guinée, un autre homme d’affaires israélien, Benny Steinmetz, patron et
fondateur de BSGR, faisait la Une des journaux pour son rôle trouble dans
l’acquisition du gisement de fer géant du Simandou et sur sa revente (avec plus
value extraordinaire à la clef) au brésilien Vale. L’affaire est en cours. Suite
à un audit, le gouvernement guinéen a également décidé de remettre à plat les
concessions minières. 818 permis inactifs ont été annulés en décembre.
En Afrique centrale, l’australien Sundance Resources, a obtenu le feu vert des
gouvernements camerounais puis congolais pour démarrer le projet de mine de fer
de Mbalam. L’obtention du permis par Sundance devrait débloquer son rachat par
le chinois Hanlong, qui a promis des investissements supérieurs à 5 milliards de
dollars. Les Chinois ont toujours un œil sur les ressources minères africaines.
En effet, la société chinoise Minmetals Resources, à peine trois mois après le
rachat d’Anvil en RD Congo, s’est octroyée 15,5% de Sama Resources, un opérateur
minier actif en Côte d’Ivoire et en Guinée.
Encore plus au Sud, Madagascar a signé le permis d'exploitation qui autorise la
société canadienne Sherritt International et ses partenaires à entamer la
production à Ambatovy, l'une des plus grandes mines de nickel au monde.
De façon générale, les gouvernements d’Afrique subsaharienne, du Cameroun à la
Côte d’Ivoire, ont fait preuve de volontarisme face aux sociétés minières. Ils
souhaitent notamment obtenir un meilleur partage de la valeur. Cette volonté
s’est souvent manifestée par la réclamation d’une plus grande proportion du
capital de chaque projet minier. Les investisseurs étrangers ont fait part de
leur inquiétude face à cette incertitude.
Personnalités
Jean-Louis Billon, principal actionnaire et président du géant agro-industriel
ivoirien Sifca, a été nommé ministre du Commerce et de l'Artisanat aujourd'hui.
Également président de la Chambre du commerce et de l'industrie, l'Ivoirien
avait déjà été pressenti mais avait, jusque-là, décliné les offres.
Pour la première fois, une femme est portée à la tête du patronat marocain.
L’énergique patronne des Eaux minérales d’Oulmès, Meriem Bensalah Chaqroun, a
été portée à la direction de la CGEM avec 96,8% des voix.
En Tunisie, après un feuilleton politique fort en rebondissements, le respecté
Mustapha Kamel Nabli a été limogé de son poste de gouverneur de la Banque
centrale de Tunisie. Il a été remplacé par Chedly Ayari.
Télécoms
Plusieurs licences ont été distribuées en 2012 à travers l’Afrique. Au Cameroun
c’est le vietnamien Viettel qui a emporté la troisième licence. Au Mali, la
société Alpha Telecom Mali a remporté l'appel d'offres lancé par le gouvernement
pour la troisième licence mobile, moyennant 84 millions d'euros, mais l’affaire
s’est compliquée et la licence n’a toujours pas été attribuée. En RD Congo,
alors qu’on s’attendait au retrait de Vodacom, ce dernier a finalement décidé de
rester sur le territoire. En juillet, le pays a vu arriver un sixième concurrent
: Africell RDC, filiale du groupe libanais Lintel Holding.
Au Maroc, plusieurs participants sont en lice pour s’emparer des 53% de Vivendi
dans Maroc Télécom. Parmi eux, KT Corp, France Télécom, QTel et Etisalat. La
transaction pourrait atteindre 5,5 milliards d’euros.
Côté industrie, les fabricants de terminaux téléphoniques se battent pour
proposer le smartphone le moins cher du marché. Du chinois Huawei au taïwanais
HTC, en passant par le finlandais Nokia, ils proposent tous un produit autour de
100 dollars. Le congolais Verone Mankou a quant à lui mis en vente Elikia, un
smartphone à un peu plus de 100 euros.
En mai, France Telecom a finalisé le rachat de Mobinil auprès d’Orascom, une
transaction de 1,5 milliard d’euros au terme de laquelle l’opérateur français
détient 93,92% du capital de l’égyptien.
Les grandes manœuvres ont continué côté opérateurs. L’égyptien Orascom et le
russe VimpelCom ont tout particulièrement fait parler d’eux. Alors que les
relations restent tendues entre l’État algérien et l’opérateur mobile Djezzy,
propriété d’Orascom, elle-même filiale du russe Vimpelcom, le retrait total de
l’homme d’affaires égyptien Naguib Sawiris du capital de Vimpelcom pourrait
aider à débloquer la situation. Ce dernier chercherait d’ailleurs à se défaire
de ses activités en Afrique.
Transports
Au mois de décembre, le groupe français d'ingénierie Alstom a été retenu comme
attributaire pressenti pour un contrat de 5,8 milliards de dollars en Afrique du
Sud, portant sur la livraison de trains de voyageurs dans le cadre de la
modernisation du réseau de chemins de fer du pays.
Air Ivoire a finalement pu prendre son envol. Aux commandes de la compagnie, le
général Abdoulaye Coulibaly, ancien pilote du président Houphouët-Boigny. La
compagnie nationale ivoirienne Air Côte d'Ivoire, qui a présenté sa flotte
composée de deux airbus A319 le 23 octobre à Abidjan, débutera ses premiers vols
commerciaux dès le 12 novembre.
Les transports aériens en Afrique sont en pleine ébullition. Plusieurs lignes
aériennes low cost ont ainsi vu le jour. Africa World Airlines, FastJet
(ex-Fly540, portée par l’homme d’affaires derrière le célèbre transporteur
européen EasyJet). En Tunisie, l’homme d’affaires Mohamed Frikha a inauguré
Syphax, une compagnie low cost basée à Sfax et dont l’introduction en Bourse a
reçu le feu vert des autorités financières de Tunis à la toute fin du mois de
décembre.
Enfin, au moins trois compagnies aériennes se sont vu obligées de suspendre
leurs vols. Il s’agit de Air Nigeria, de Toumaï Air Tchad et de Air Mali.
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