2013.01.21
Dans l'affaire de la prise d'otages par des terroristes sur le site gazier d'In
Amenas, l'Etat algérien s'est conformé au précepte adopté par la communauté
internationale interdisant aux Etats de négocier avec les ravisseurs ou de céder
à leurs exigences.
Parce qu'ils ont eu des ressortissants parmi les otages pris, des Etats ont
tenté de dicter aux autorités algériennes ce qu'elles devaient faire en la
circonstance. Il était normal, compréhensif qu'ils s'inquiètent du sort de leurs
ressortissants et qu'ils demandent aux autorités algériennes de faire le maximum
pour tenter de les délivrer sans pertes de vies humaines. Ce qui ne l'est pas
c'est d'avoir voulu les dissuader d'user de la force pour mettre un terme à la
prise d'otages.
Le comportement de certains de ces Etats a sous prétexte de considérations
humanitaires pris la forme d'une ingérence dans une affaire relevant de la seule
souveraineté de l'Etat algérien. Il y a eu ceux qui ont argué de l'impréparation
et de l'incompétence des forces de sécurité algériennes à gérer une crise de
celle survenue à In Amenas pour tenter d'imposer aux autorités algériennes
«l'aide» sur le terrain de leurs «spécialistes» ès lutte antiterroriste.
D'autres qui ont fait pression pour qu'elles optent pour une issue autre que
l'assaut contre les preneurs d'otages.
Si l'Algérie avait cédé à l'une ou l'autre option que ces puissances ont voulu
lui imposer, les conséquences pour elle en auraient été terriblement néfastes.
Après cela, qui en effet à travers le monde s'aviserait de considérer l'Algérie
comme un Etat souverain et un acteur à l'expertise avérée dans la lutte
antiterroriste. Son refus de l'offre d'aide des unes et de l'injonction des
autres était la seule façon de démontrer que dans un monde impitoyable elle
entend préserver sa souveraineté nationale et qu'elle a les capacités de mettre
en échec tout ce qui vise à porter atteinte à celle-ci.
Le terrorisme opérant sous la couverture du salafisme est une menace planant sur
le pays dont les Algériens mesurent l'exacte réalité. Ils savent qu'elle est
d'autant plus dangereuse que ceux qui tentent par elle de faire plier le pays
s'intègrent dans un plan de déstabilisation de l'Algérie dont ils ne sont que
les sous-traitants. Ce plan est celui des puissances qui ont inscrit l'Algérie
dans la liste des Etats à déstructurer et des nations à détruire. Là où elles
l'ont mis en œuvre, leur alliance avec le terrorisme islamiste qu'elles sont
censées combattre s'est révélée au grand jour. A ce terrorisme islamiste, elles
ont créé partout aux frontières de l'Algérie les conditions d'être en situation
d'agir contre elle.
L'attaque terroriste qui s'est produite à In Amenas en est la preuve. Pour ses
commanditaires, il s'est agi de tester la réactivité algérienne et les capacités
des forces de sécurité nationale à y répliquer. Et c'est pour instaurer le doute
sur l'efficacité de ces capacités que les autorités algériennes ont été mises
sous pression par certaines chancelleries afin qu'elles aliènent la souveraineté
et la liberté de décision de l'Etat algérien. Il serait suicidaire pour
l'Algérie de considérer que les Etats avec lesquels elle a contracté des
«partenariats stratégiques» qu'ils soient économiques ou sécuritaires respectent
sa souveraineté et n'ont aucune mauvaise intention contre son intégrité
nationale et le statut de puissance régionale que lui confèrent son potentiel
économique et humain et sa force militaire.
Source:IRIB
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