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Abdelmalek Sellal au sujet du conflit malien

27012013
“Pas de présence militaire étrangère en Algérie”

Le Premier ministre a tenu à rappeler la position algérienne concernant le conflit malien, tout en condamnant les récentes attaques terroristes contre de la ville de Konnat (Mali).

Le Premier ministre algérien, qui représente le chef de l’État au sommet de l’Union africaine, est revenu sur la position algérienne par rapport au conflit malien. Abdelmalek Sellal a essayé de sauver les meubles en martelant que l’Algérie n’interviendrait pas militairement au Mali, suivant sa position doctrinale de ne jamais intervenir en dehors de ses frontières, mais qu’elle refusait également toute présence militaire étrangère sur son sol, balayant toute possibilité d’établissement d’une base militaire étrangère en Algérie.

Le Premier ministre a tenu à rappeler la position algérienne concernant le conflit malien, tout en condamnant les récentes attaques terroristes contre la ville de Konnat (Mali).
Abdelmalek Sellal a souligné que “ce développement grave a constitué une menace pour le Mali et une atteinte aux efforts pour une sortie de crise dans ce pays frère”.
Il a relevé aussi la “véritable” menace dans la région, posée par les groupes terroristes et ceux affiliés au crime transnational organisé.

Mais le Premier ministre algérien reste accroché à l’approche algérienne de sortie de crise. À ce titre, M. Sellal a indiqué que l’Algérie a prôné, depuis le début de la crise, une approche qui visait à réaliser trois objectifs stratégiques, à savoir la préservation de l’unité nationale et de l’intégrité territoriale du Mali, le retour à la légitimité démocratique et la lutte continue et permanente contre le terrorisme et le crime transnational organisé en vue de leur éradication totale.

Pour lui, “la recherche d’une sortie de crise au Mali doit être conduite, en tenant compte de l’urgence de la situation et de la nécessité de dégager une solution durable”.
Il a rappelé que suite à l’attaque terroriste de la ville de Konnat, l’Algérie a procédé à la fermeture totale de ses frontières avec le Mali, soulignant à ce propos que “des mesures de sécurisation renforcées ont été prises”, précisant que cela “nécessite un effort considérable à notre armée et un coût élevé que l’Algérie assure sur ses propres ressources”.
L’Algérie est, donc, contrainte d’accepter le nouveau fait accompli au Mali, mais surtout ses conséquences directes, sur les plans sécuritaire et humanitaire, sans pouvoir influer sur le cours des événements.

L’appui affirmé par les Américains à l’action française au Mali, ajouté à la mobilisation européenne, certes timide, mais effective, derrière la France, laissent penser que l’urgence est de faire la guerre au Mali, et que les solutions prônées par l’Algérie, notamment le rétablissement de l’ordre démocratique dans ce pays, la prise en charge des revendications légitimes des populations du Nord et surtout le développement économique de cette région devraient attendre.

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Source: http://www.liberte-algerie.com

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