02022013
Le président français François Hollande est attendu au Mali samedi 2 février. Il
devrait se rendre à Bamako et Tombouctou. Il sera accompagné de plusieurs
ministres, dont Jean-Yves Le Drian (Défense) et Laurent Fabius (Affaires
étrangères). Par ailleurs, des centres de commandement, des dépôts logistiques
et des centres d'entraînement de jihadistes ont été visés ces derniers jours par
l’aviation française dans la région d'Aguelhok, à une centaine de kilomètres au
nord de Kidal.
Hollande se rend samedi au Mali
La visite de François Hollande au Mali est prévue ce samedi, indique un
communiqué de la présidence française. Selon Libération, le président français
décollerait vendredi soir pour Bamako. Samedi, il devrait rencontrer le
président malien par intérim Dioncounda Traoré avant de se rendre à Tombouctou,
ville récemment libérée par les forces maliennes et françaises, rapporte le
quotidien français.
Lors de cette visite, qui survient trois semaines après le déclenchement de
l'intervention militaire française dans ce pays, le chef de l'État sera
accompagné des ministres des Affaires Étrangères, Laurent Fabius, de la Défense,
Jean-Yves Le Drian, et du Développement, Pascal Canfin.
Ce voyage présidentiel se déroule alors que les opérations militaires continuent
dans le Nord-Mali. L'aviation française a ainsi procédé ces derniers jours à des
frappes aériennes « assez importantes » dans la région d'Aguelhok, à une
centaine de kilomètres au nord de Kidal. « Les objectifs visés étaient des
centres de commandement, des dépôts logistiques, des centres d'entraînement », a
précisé, jeudi 31 janvier, le porte-parole de l'état-major français, le colonel
Thierry Burkhard.La région d'Aghelhok est, selon le colonel Burkard, « assez
logiquement une zone de repli des groupes terroristes qui sont en train de
remonter vers le nord ». C’est également dans les montagnes au nord de Kidal –
dans le massif des Ifoghas- que se trouvent « probablement les otages », a
déclaré jeudi sur la radio France-Inter Jean-Yves Le Drian, ministre français de
la Défense, ajoutant: « Nous ne perdons jamais de vue, ni d'esprit, ni de
sensibilité, le fait qu'il y a des otages français dans ce territoire ». Sept
Français ont été enlevés par des islamistes au Niger et au Mali en 2011 et 2012.
Leurs ravisseurs ont menacé de les tuer en cas d'intervention militaire
française.
Longtemps tenue par le groupe islamiste Ansar Eddine (Défenseurs de l'islam),
allié à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), Kidal venait de passer sous le
contrôle du Mouvement islamique de l'Azawad (MIA, dissident d'Ansar Eddine) et
du Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA, rébellion touarègue)
quand les Français y sont arrivés dans la nuit de mardi à mercredi, avant d'y
être bloqués par une tempête de sable.
Négociations
Après avoir mené une offensive éclair pour s’emparer de Gao et de Tombouctou en
moins de trois jours, la France, qui contrôle l’aéroport de la ville, semble
vouloir jouer la carte de la négociation avec les groupes disant rejeter le
terrorisme, évoquant une « situation particulière ». C’est sans l’appui des
militaires maliens que les forces françaises ont pénétré - sans résistance -
dans Kidal, à 1 500 km au nord-est de Bamako.
Le MIA avait fait savoir mercredi qu'il s'opposait à la venue de soldats maliens
et ouest-africains. Mais selon le porte-parole de l'armée malienne, le colonel
Souleymane Maïga, des militaires maliens sont arrivés jeudi 31 janvier, dans la
ville. Une « petite unité de reconnaissance, partie préparer le terrain au reste
de la troupe », précise le militaire basé à Bamako.
Un détachement d'environ 1 400 militaires tchadiens remonte par ailleurs par la
route de la frontière nigérienne, où il était positionné, en direction de Kidal,
selon Paris.
Jeudi, les autorités de Bamako ont annoncé qu’elles ne négocieraient pas avec la
récente fraction dissidente d’Ansar Eddine, le MIA, dirigé par Alghabass Ag
Intalla. « Le seul groupe avec lequel nous pouvons envisager des négociations,
c'est certainement le MLNA à condition que le MLNA renonce à toutes ses
prétentions territoriales », a déclaré le président malien.
(Avec Agences)
Source:Jeuneafrique.com
Naviguer à travers les articles | |
Algérie : le patron de la Sonatrach quitterait ses fonctions | Mali : l'industrie aurifère résiste à la crise... pour l'instant |
Les commentaires appartiennent à leurs auteurs. Nous ne sommes pas responsables de leur contenu.
|