Les grands minotiers et la fédération des
boulangers s'opposent sur le prix de la farine. Et chacun avance ses arguments :
l'augmentation des prix sur le marché international pour les uns, le soupçon
d'entente sur les prix pour les autres.
Au cœur du conflit sur le prix de la farine, les opposant aux boulangers, les
meuniers sénégalais, ont finalement décidé d'accompagner le gouvernement dans sa
décision d'homologuer le prix de cette denrée, mais, en contrepartie, ils
demandent des mesures d'accompagnement. Les meuniers, avec à leur tête les deux
principaux acteurs du secteur, les Nouvelles minoteries africaines (NMA) et les
Grands moulins de Dakar et les Moulins Sentenac, veulent principalement une
baisse de la Tva et des droits de douane sur la farine. Selon Claude Demba Diop,
directeur général adjoint des NMA, les pertes des meuniers consécutives à une
homologation du prix de la farine à 20 000 francs CFA au lieu de 20 600 francs
CFA, pourraient être atténuées par une baisse de la TVA.
La hausse du prix de la farine par les meuniers avait poussé la Fédération
nationale des boulangers du Sénégal (Fnbs) à appeler à des journées sans pain,
en début de semaine, en guise de protestation, mais le mouvement n'a pas été
très ressenti par la population, surtout à Dakar, la capitale. Les meuniers
justifient la hausse du prix de la farine par une tendance sur le marché
international, le prix du sac de farine de 50 kilogrammes ayant augmenté de
3 000 francs Cfa dans la sous-région, expliquent-ils. Depuis février 2012, date
d'entrée en vigueur du prix du sac à 20 000 francs Cfa, explique M. Diop, les
meuniers subissent des pertes estimées à trois milliards de F CFA.
Consommateurs
En réunion de Conseil des ministres, mercredi 6 février, le président
sénégalais, Macky Sall, avait décidé une homologation du prix du sac de farine.
Cette mesure a été accueillie positivement par la Fédération des boulangers
(FNBS) qui a rassuré les consommateurs qu'il n'y aura pas de hausse du prix du
pain. Les boulangers reprochaient aux meuniers d'avoir augmenté unilatéralement
le prix de la farine et avaient, en conséquence, invité l'Etat à « prendre des
dispositions idoines pour bloquer cette hausse injustifiée ». Selon Amadou Gaye,
président de la FNBS, « il y a une violation flagrante, car ils (les meuniers)
se sont réunis pour fixer le même prix du sac de la farine. Chaque meunier doit
fixer son propre prix pour qu'il y ait concurrence sur le marché de la Farine,
pour facilité la baisse ».
La réunion du Conseil national de la consommation de lundi prochain évoquera la
situation de la filière boulangerie qui ne se porte pas très bien au Sénégal.
Source: Jeuneafrique.com
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