Le président chinois Xi Jinping est attendu dimanche dans la capitale économique de la Tanzanie Dar es Salaam, première étape d'une tournée africaine qui doit aussi le mener en Afrique du Sud et au Congo-Brazzaville.
L'avion du nouveau chef de l'Etat chinois, qui arrive de Moscou où il a effectué
son tout premier déplacement à l'étranger, doit atterrir vers 16h00 (13h00 GMT).
Le dirigeant chinois doit rester jusqu'à lundi en Tanzanie, l'un des pays
africains avec lesquels la Chine entretient les plus anciennes relations.
Selon le ministère tanzanien des Affaires étrangères, une vingtaine d'accords
devraient être signés lundi, dans les domaines économiques mais aussi de la
culture et du développement. M. Xi devrait aussi délivrer un important discours
sur les relations sino-africaines.
Le président chinois s'envolera ensuite pour l'Afrique du Sud, où il participera
mardi et mercredi à Durban au 5e sommet des grandes puissances émergentes des
BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud).
Après cette réunion, il prendra la direction du Congo-Brazzaville pour clore sa
tournée africaine, qui vise notamment à confirmer l'importance qu'accorde Pékin
aux pays émergents.
Au sommet des BRICS, M. Xi retrouvera son homologue russe, Vladimir Poutine,
avec qui il a affiché des relations au beau fixe lors de son passage à Moscou.
Une trentaine d'accords ont été signés entre les deux pays lors de cette visite.
"Avec la Russie et l'Afrique, Xi se rend aux endroits où la Chine apparaît jouir
de son plus grand crédit sur le plan politique. Pékin s'appuie plus que jamais
sur ces partenaires, dans un contexte de relations tendues avec la plupart de
ses voisins et avec l'Occident", avait analysé la semaine dernière Jonathan
Holslag, de l'Institut de recherche sur la Chine contemporaine de Bruxelles
(BICCS).
La Chine est depuis 2009 le premier partenaire commercial de l'Afrique --le
volume du commerce sino-africain a frôlé les 200 milliards de dollars en 2012.
Partenaires depuis les années 1960, celles des indépendances africaines, la
Chine et l'Afrique ont considérablement renforcé leurs liens depuis une
quinzaine d'années.
Les entreprises chinoises, d'Etat ou privées, ont investi massivement sur le
continent pour extraire du pétrole ou des matières premières, cultiver des
terres ou construire des hôpitaux, des routes ou des barrages.
Dans ce contexte, l'étape tanzanienne est elle-même symbolique.
"La Tanzanie et la Chine entretiennent depuis longtemps des relations étroites
et amicales," commentait également avant le début de la tournée Frans-Paul van
der Putten, du Netherlands institute of international relations de Clingendael.
"La décision de Xi de se rendre d'abord en Tanzanie suggère que la Chine n'est
pas seulement intéressée dans les gains économiques à court terme, mais qu'elle
cherche à développer des partenariats de long-terme avec les pays africains,"
avait-il ajouté.
La Chine a certes d'importants intérêts économiques en Tanzanie, notamment dans
le secteur minier. Mais c'est aussi là qu'elle a réalisé, dans les années 70, ce
qui est encore aujourd'hui considéré comme le plus vaste projet d'aide chinoise
en Afrique: une ligne de chemin de fer reliant le pays à la Zambie.
Dans un entretien à des médias de pays des BRICS, le président chinois a
récemment souligné la vaste coopération entre la Chine et l'Afrique et insisté
sur "l'amitié" que portait son pays à tous les pays du continent, quelles que
soient leurs taille, puissance ou richesses.
"La Chine les traite également et mène activement une coopération pragmatique
qui bénéficie aux deux parties," avait-il assuré.
Source:www.liberation.fr
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