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Cameroun : Sundance jette l'éponge

L'australien Sundance, opérateur du gisement de fer géant de Mbalam, à la frontière entre le Cameroun et le Congo-Brazzaville, a fini par jeter l’éponge. La société chinoise Hanlong, qui devait mettre près de 1,4 milliard de dollars sur la table, a manqué une importante échéance financière la semaine dernière. D’autres acheteurs seraient sur les rangs.

 

 

 


Près de deux ans de négociations pour rien. Plusieurs fois annoncé comme acquis malgré plusieurs contretemps, le rachat, moyennant 1,4 milliard de dollars, de 100% des actions de la junior minière australienne Sundance par le chinois Hanlong a finalement fait long feu. Dans un communiqué, Sundance a décidé de mettre fin aux discussions après que l’acquéreur a manqué plusieurs dates limites importantes pour finaliser la transaction, notamment un versement de 5 millions de dollars en obligations convertibles qu'il devait assurer la semaine dernière. Le management de Hanlong est également inquiété par plusieurs affaires judiciaires en territoire chinois. Liu Han, son président, a récemment effectué un court séjour derrière les barreaux.


Autres acqéreurs

Le président de Sundance, George Jones, cité dans un communiqué, a exprimé sa « déception » de n'avoir pu conclure la transaction après de si longues négociations, mais estime qu’il est « dans le meilleur intérêt des actionnaires de mettre fin à l’accord avec Hanlong ». La rupture de cet accord met donc fin à l’exclusivité dont bénéficiait le chinois pour le rachat du projet de Mbalam-Nabeba. La société australienne affirme par ailleurs être en discussions avec d’autres acquéreurs, « chinois et non-chinois ».

Selon les dernières estimations fournies par Sundance, les réserves de minerai de Mbalam s’élèveraient à 436 millions de tonnes. Le projet a reçu plusieurs feux verts de la part des autorités camerounaise et congolaise, si bien que George Jones estime que le gisement a plus de valeur aujourd’hui que lorsque les négociations avec Hanlong avaient commencé. Cependant, cet optimisme pourrait s'avérer prématuré avec la compéttion de nombreux projets d'extraction de fer en Afrique subsaharienne, que ce soit celui de Belinga au Gabon, celui des monts Avima au Congo-Brazzaville ou encore celui du Simandou en Guinée.


Source: Jeuneafrique.com 

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