La Banque Mondiale
analyse la situation de l'Algérie
“L’Algérie demeure affectée par l’instabilité politique du
Sahel”
En 2012, la Banque mondiale et l’Algérie ont signé huit accords de services de
conseil remboursables dans cinq secteurs : finance, agriculture, environnement,
aide sociale et solidarité nationale et télécommunications. Quatre autres
programmes sont en cours d’élaboration dans d’autres secteurs.
Siège de la Banque Mondiale à Washington
C’est du moins ce qui ressort de la dernière mise à jour publiée récemment. La
Banque mondiale rappelle qu’à la suite de la décision du gouvernement algérien
de s’abstenir de recourir aux emprunts extérieurs, les activités de la Banque
mondiale se focalisent depuis 2005 sur la réalisation de travaux d’analyse et la
fourniture de services de conseil remboursables. Le dernier projet, financé par
la Bird en Algérie, a pris fin en février 2009. Aux termes de la stratégie de
partenariat-pays pour 2011-2014, la Banque mondiale axe ses travaux d’analyse et
ses services de conseil remboursables sur les trois domaines. Le premier
concerne le renforcement de la croissance grâce à la diversification de
l’économie.
Le second porte sur la promotion d’un développement durable et la réduction des
disparités géographiques. Enfin, le troisième domaine vise le renforcement des
institutions chargées de la planification, du contrôle, de l’évaluation et de
l’élaboration des politiques économiques. “Les services de conseil remboursables
ont été complétés par plusieurs activités d’analyse et d’assistance technique
financées par la Banque mondiale et par d’autres ressources budgétaires”,
indique le document. La Banque mondiale cite, entre autres, l’élaboration d’une
nouvelle stratégie sectorielle pour l’agriculture et le développement rural et
d’une étude sur la gestion des risques agricoles, les travaux d’analyse sur les
indicateurs Doing Business en réponse à la requête du ministère des Finances en
2011 et série d’ateliers sur les thèmes de l’emploi, de l’évaluation des
programmes publics et de la gouvernance. L’Algérie a également bénéficié de
plusieurs initiatives régionales. La Banque mondiale indique que la Société
financière internationale (SFI), qui dispose d’un programme relativement modeste
en Algérie, se tient prête à accroître son engagement dans le pays si
l’environnement de l’investissement privé s’améliore. Pendant l’exercice
2011/2012, la SFI a octroyé un montant de 20 millions de dollars à une
institution financière afin de promouvoir l’accès au crédit-bail des PME.
Pendant l’exercice 2012, la SFI a évalué le potentiel des projets de partenariat
public-privé en matière d’infrastructures en Algérie. Les domaines de
collaboration envisagés entre la SFI et le gouvernement algérien pour l’exercice
2013, qui ont été identifiés, ont trait en particulier aux énergies
renouvelables (énergie solaire), aux stations de traitement des eaux usées, aux
secteurs de la santé et des télécommunications ainsi qu’au renforcement du
département chargé des partenariats public-privé au ministère des Finance. “En
coordination avec la Banque mondiale, les conseils de l’IFC ont été extrêmement
utiles à la Banque centrale d’Algérie dans la conception et la mise en place
d’une agence d'évaluation du crédit”, lit-on dans le document.
“Des changements politiques subtils mais néanmoins
importants”
La Banque mondiale analyse qu’“à la suite de la vague de révolutions et de
réformes politiques qui a déferlé sur l’Afrique du Nord en 2011, l’Algérie a
connu des changements politiques subtils, mais néanmoins importants”. Sur le
plan régional, la Banque mondiale relève que “l’Algérie est affectée par les
problèmes d’instabilité et d’insécurité que connaissent l’Afrique du Nord et le
Sahel ; elle subit en particulier les conséquences des combats qui se déroulent
au nord du Mali”, rappelant que notre pays “a été le théâtre au début de l’année
2013 d’une attaque terroriste perpétrée contre le site gazier d’In Amenas, dans
le sud-est du pays”. L’institution de Bretton Woods affirme que le pays continue
d’appuyer le développement et le financement des petites et moyennes entreprises
(PME) dans le but de stimuler davantage la création d’emplois et la croissance
du secteur privé. Tout en relevant la baisse du taux de chômage, la Banque
mondiale précise que la proportion de chômeurs, chez les jeunes, reste élevée.
“De surcroît, en raison de l’inadaptation de ses compétences par rapport à la
demande et de la rigidité des politiques du marché de l’emploi, la main-d’œuvre
de plus en plus jeune peine à trouver du travail”, relève le document. Selon la
Banque mondiale, les perspectives à moyen terme demeurent positives sachant que
l’Algérie va continuer de bénéficier des cours élevés des hydrocarbures. “Il
reste toutefois indispensable de réduire les disparités économiques et
géographiques et de créer un nombre d’emplois adapté à une population active de
plus en plus jeune et instruite”, recommande l’institution de Bretton Woods.
Cette dernière note que le gouvernement algérien se montre soucieux de
diversifier les sources de la croissance économique en donnant moins de poids au
pétrole et en développant davantage une production et des emplois plus variés
dans le secteur privé. “Plusieurs initiatives et des dépenses considérables ont
été lancées dans ce sens, avec des résultats peu probants jusqu’à présent”,
souligne le document.
Source:http://www.liberte-algerie.com
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