Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, fait le tour d'un continent qu'il découvre avec passion. De Tunis à Bangui et du Sahara aux Grands Lacs en passant par Bamako, où, dit-il, personne ou presque n'aurait été "capable de faire ce que la France a fait".
Le 22 avril, dans son bureau du Quai d'Orsay, à Paris.
De mémoire de Quai d'Orsay, nul ministre des Affaires étrangères n'a autant
voyagé que lui en un an. Fort heureusement, Laurent Fabius, 66 ans, dort dans
les avions. « Pas que dans les avions, sourit-il, allusion à ces fréquents
piquages de nez en pleine Assemblée nationale qui font le miel des photographes.
Mais attention, comme les crocodiles de Yamoussoukro, je ne dors que d'un oeil !
» On ne connaissait pas cet humour à celui qui fut, il y a trois décennies, le
plus jeune Premier ministre de France, tant l'image de froideur, de manque
d'empathie, voire de suffisance, jointe à un langage souvent corrosif, avait
fini par lui coller à la peau. Si Laurent Fabius a quelque peu changé, de l'avis
de ses proches, c'est tout simplement qu'il est heureux. Heureux d'occuper le
bureau du comte de Vergennes qu'il convoitait, heureux de s'asseoir dans ce
fauteuil à sa mesure, soulagé d'avoir enfin fait son deuil de toute ambition
présidentielle, exactement comme son prédécesseur et quasi-clone de droite,
Alain Juppé - pour qui il n'a d'ailleurs que des phrases aimables.
Revenu de tout, ou presque (outre Matignon, il a déjà occupé trois ministères
différents, la présidence de l'Assemblée et la direction du Parti socialiste),
le numéro deux du gouvernement découvre avec une passion évidente ce qu'il
connaissait mal : le monde. Lui qui eut pour François Hollande des mots bien peu
amènes jouit désormais d'une relation de confiance avec le président, dont le
portrait trône sur un chevalet à la droite de son bureau de travail. L'ancien
rival rallié sous la contrainte de la primaire est devenu un légitimiste
suffisamment habile pour cacher ses états d'âme. Un homme libre aussi, même si,
en passant du technocratique au diplomatique, il n'est pas sûr que la langue
fabiusienne ait beaucoup gagné en tonicité. Entre deux avions donc, le ministre
des Affaires étrangères de la France a fait pour Jeune Afrique son tour du
continent.
Jeune Afrique : L'attentat contre l'ambassade de France à
Tripoli, le 23 avril, est-il le premier « effet boomerang » de l'intervention
française au Mali ?
Laurent Fabius : Cet attentat n'a, à ce jour, fait l'objet d'aucune
revendication. Quelques heures après, je me suis rendu à Tripoli pour apporter
le soutien du gouvernement aux deux gendarmes blessés et pour organiser, avec
nos diplomates et les autorités libyennes, le renforcement de la sécurité de nos
implantations. Une enquête a été ouverte par le parquet de Paris, qui doit
permettre, toujours en liaison avec les autorités libyennes, de faire la lumière
sur les circonstances de cet acte lâche et odieux, et d'en identifier les
auteurs. En s'attaquant à notre ambassade, ces derniers ont voulu s'en prendre
non seulement à la France, mais aussi à l'amitié entre les peuples libyen et
français et, d'une façon plus large, à tous ceux qui luttent contre le
terrorisme, partout dans le monde. Ils devront rendre des comptes.
Vous vous êtes beaucoup impliqué dans la libération, le 19 avril, de la famille
française retenue en otage par le groupe Boko Haram. On a du mal à croire
qu'aucune rançon n'a été versée...
À tort. Nous respectons la règle fixée par le président de la République : la
France ne paie pas de rançon. Il faut bien comprendre que si l'on suit une autre
logique, on expose davantage encore nos ressortissants.
Le président camerounais Paul Biya vous a-t-il demandé une
contrepartie politique en échange de son implication ?
À aucun moment. Après l'enlèvement, je suis entré en relation avec les
présidents Goodluck Jonathan et Paul Biya. Ils se sont montrés très attentifs et
ont souhaité s'impliquer dans le règlement de cette situation dramatique -
notamment le président Biya. À aucun moment d'autres éléments ne sont intervenus
dans la discussion. Sur un plan général, ce succès témoigne des bonnes relations
qui existent entre le Cameroun et la France. Employeur de M. Moulin-Fournier et
opérateur important au Cameroun, GDF Suez, au lieu d'envisager de partir après
cet épisode tragique, a au contraire décidé de rester.
Dans cette affaire comme dans le dossier du Mali, certains
chefs d'État ne sont-ils pas tentés de « monnayer » leur soutien à la France en
échange de votre bienveillance à leur égard ? Ce serait de bonne guerre, après
tout...
Votre question est directe, ma réponse aussi : non.
Lors de sa récente visite à Paris, Denis Sassou Nguesso,
le président congolais, a déclaré ceci : « Le principe auquel nous avons
souscrit au plan international est celui de la non-ingérence dans les affaires
intérieures. Ce principe doit être respecté pour que la justice française ne se
sente pas le droit de traiter de problèmes intérieurs d'autres États. » Qu'en
pensez-vous ?
Il existe des lois nationales et des lois internationales. Il est normal qu'on
les respecte.
Un chef d'État peut-il faire modifier une Constitution
pour pouvoir se représenter ?
Nous sommes, chacun le sait, très attachés à la défense et à la promotion des
valeurs démocratiques, partout dans le monde. Pour autant, nous n'avons pas
vocation à décider à la place des autorités politiques d'autres pays. Quand il y
a des choses à dire, nous les disons. Ce qui compte, c'est l'efficacité. Je veux
cependant souligner que, sur la durée et s'agissant du continent africain en
général, des progrès importants ont été accomplis, même si certains pays
connaissent encore en matière de démocratie des entraves et des retards.
À la différence du gouvernement précédent, notre approche de l'Afrique n'est ni
arrogante ni utilitariste.
Alain Juppé, votre prédécesseur, était plus direct : il
était contre.
Ne créons pas de fausse querelle : l'important est de progresser concrètement.
Concernant la politique africaine de la France, si vous souhaitez comparer
l'approche des gouvernements précédents et la nôtre, il existe des différences
incontestables. Par exemple, leur approche de l'Afrique a souvent été partielle,
limitée à l'Afrique noire subsaharienne et francophone ; or l'Afrique, c'est
aussi l'Afrique du Nord et l'Afrique anglophone. Notre propre approche consiste
à prendre en compte la pluralité et la diversité du continent. Autre différence
: dans le passé - même si certains ont su échapper à ce travers -, l'approche
officielle française est souvent apparue condescendante. Tantôt utilitariste,
tantôt arrogante, quand ce n'était pas les deux. Pour notre part, nous
souhaitons une approche d'égal à égal, entre partenaires. Enfin, la politique
pratiquée dans le passé a parfois manqué de continuité et préféré les « coups ».
Nous, nous croyons profondément en l'avenir du continent africain ; nous voulons
l'appuyer sur les plans démocratique, économique et sécuritaire. L'Afrique et
les Africains joueront un rôle majeur et positif dans ce siècle. Bref, si vous
comparez les deux discours-programmes prononcés ces dernières années par des
présidents français à Dakar, ma préférence, vous l'aurez deviné, va au plus
récent...
Venons-en au Mali. « Je serai intraitable », a dit
François Hollande à propos de la tenue d'élections au mois de juillet. Le mot a
déplu, son côté comminatoire...
Ce que le président a voulu dire, c'est que, pour traiter les problèmes du Mali,
il faut non seulement veiller à la sécurité de ce pays, à son développement
économique, mais aussi à la démocratie et au dialogue politique. Celui-ci
implique notamment l'organisation par les Maliens d'élections dans les délais
prévus. L'Assemblée nationale a voté, à l'unanimité, une feuille de route qui
fixe la date de la consultation au mois de juillet. C'est le bon moment.
Malgré l'absence de fichier électoral ? Malgré les
problèmes de sécurité ?
Je me suis rendu récemment sur place et j'ai évoqué l'ensemble de ces points
avec les autorités de la transition et les dirigeants des principaux partis. Ils
sont d'accord sur la nécessité d'organiser la présidentielle en juillet. Les
candidats se déclarent, la campagne se prépare. Tout doit être mis en oeuvre
sans délai sur le plan technique pour que cet objectif soit respecté. Pour les
législatives, il est raisonnable et souhaitable qu'elles aient lieu dans la
foulée. Nous sommes en train de gagner la guerre au Mali, il faut maintenant
gagner la paix.
L'armée malienne est tout sauf opérationnelle et
républicaine. Quand le sera-t-elle ?
L'armée malienne a été très affaiblie, c'est vrai. Ce n'est pas son courage qui
est en cause, mais sa formation, son organisation et son équipement. Depuis
quelques semaines, l'EUTM, c'est-à-dire l'Union européenne, conduit un intense
travail de formation sous la direction efficace du général Lecointre. Celle-ci
se fait bataillon par bataillon. Elle va donner des résultats, mais cela prendra
du temps. À terme, l'armée malienne sera renforcée, capable de défendre le
territoire national et de protéger la démocratie. Entre-temps, pour garantir la
sécurité, une vaste mission onusienne de maintien de la paix va bientôt être
déployée. Dans le cadre d'une convention entre les gouvernements français et
malien, et en liaison avec l'ONU, une force française d'environ un millier
d'hommes sera présente sur place pour empêcher tout retour des groupes
terroristes. Le rétablissement durable de la sécurité du territoire malien est
engagé.
Le capitaine putschiste Amadou Sanogo conserve une forte
influence à Bamako. Comment le tenir à l'écart de la scène politique ?
Il existe une règle dans tout pays démocratique : l'armée est au service du
pouvoir civil. Point à la ligne.
Ne représente-t-il pas un danger pour la démocratie ?
Je n'ai pas à entrer dans ce genre de considérations. Et je n'ai jamais
rencontré ce monsieur.
L'Élysée a « pris acte » du renversement du président
François Bozizé en Centrafrique. Pourquoi ne pas avoir condamné ce putsch et
réclamé le retour à la légalité constitutionnelle ?
L'ancien président Bozizé a échoué : il avait pris des engagements qu'il n'a pas
tenus, notamment en ce qui concerne la formation d'un gouvernement de large
union. Face à cette situation, nous agissons avec nos amis et collègues de
l'Union africaine et de la Ceeac en faveur de la paix, sans nous substituer aux
autorités en place.
Six cent cinquante militaires français sont stationnés à
Bangui. À quoi servent-ils ?
Leur rôle est de sécuriser l'aéroport et les représentations diplomatiques et
d'effectuer des patrouilles en ville. L'idéal serait que les forces locales et
régionales assurent la sécurité. J'espère qu'on y arrivera. En attendant,
l'ensemble des autorités régionales et l'Union africaine nous ont demandé d'être
présents.
Où en sont les relations, toujours sensibles, entre la
France et le Rwanda ?
La situation dans les Grands Lacs est une question importante, elle compte pour
la France. Dès le début de notre intervention au Mali, les autorités du Rwanda
et de la RD Congo se sont manifestées pour nous soutenir, notamment Louise
Mushikiwabo, la ministre rwandaise des Affaires étrangères, qui est attachée à
l'existence de bonnes relations entre nos deux pays. Le passé a été difficile,
mais il est temps aujourd'hui de nous tourner, ensemble, vers l'avenir afin de
stabiliser la région. La France est membre permanent du Conseil de sécurité.
Elle est reconnue par ces différents pays comme un interlocuteur important.
Tout de même, la normalisation entre Paris et Kigali
paraît bien lente...
Elle se fera.
Comptez-vous vous rendre bientôt au Rwanda ?
Sans doute. Nous sommes très attachés à la Francophonie, qui est une grande et
belle aventure, mais nous voulons aussi être présents dans l'ensemble de
l'Afrique. J'ai par exemple prévu un déplacement en Angola, dans quelques
semaines.
Susan Rice, la représentante américaine à l'ONU, a
récemment irrité le Maroc en déposant un projet de résolution étendant à la
surveillance des droits de l'homme le mandat du contingent onusien au Sahara
occidental. Quelle est votre position ?
Depuis longtemps, ce que nous souhaitons, c'est une solution juste, durable,
mutuellement agréée sous l'égide des Nations unies, conformément aux résolutions
du Conseil de sécurité. Le plan d'autonomie marocain de 2007 est une base
sérieuse et crédible en vue d'une solution négociée. Dans ce contexte, les
États-Unis avaient songé à une résolution. Le Maroc en a été surpris, car, même
si les choses ne sont pas parfaites, des progrès ont eu lieu en matière de
droits de l'homme. Depuis, le débat a évolué [les États-Unis sont revenus, le 24
avril, sur leur recommandation d'inclure la clause concernée dans le mandat de
la Minurso, NDLR]. Pour ce qui nous concerne, nous sommes résolument en faveur
des droits de l'homme, mais dans des conditions qui soient utiles et efficaces.
Une initiative qui entraînerait le blocage de la Minurso ne ferait rien avancer.
Or il est d'autant plus important d'avancer que la question du Sahara occidental
bloque malheureusement les progrès sur l'union du Maghreb.
Lors du déclenchement de l'opération Serval au Mali, vous
avez annoncé que l'Algérie autorisait sans restriction le survol de son
territoire par des avions de l'armée de l'air. Cette indiscrétion a gêné les
autorités d'Alger. Gaffe calculée ?
Je n'ai pas eu le sentiment d'une gêne. Nos relations avec l'Algérie sont
excellentes. Un état d'esprit constructif et amical se manifeste sur les
nombreux sujets abordés : l'Histoire, la circulation, l'économie, les questions
régionales, etc. Le voyage de François Hollande y a beaucoup contribué.
Malheureusement, l'avancée des jihadistes au Mali et les événements d'In Amenas
aussi. Dans la crise malienne, les Algériens font preuve d'une grande fermeté.
Eux-mêmes ont beaucoup souffert du terrorisme. Nous partageons les mêmes
principes, à savoir que l'intégrité du Mali doit être respectée et qu'il ne peut
exister deux forces armées dans ce pays.
En Tunisie, tous ceux qui ont lutté pour la dignité et les libertés doivent se
retrouver dans l'évolution en cours.
La Tunisie va-t-elle dans le bon ou le mauvais sens ?
Au début des transitions arabes, j'ai pensé qu'elle était probablement le pays
où une réussite serait la plus aisée à obtenir. Parce qu'elle possède un solide
niveau d'éducation, un niveau économique appréciable, une tradition de
précurseur pour les droits des femmes. Mais toute transition est difficile.
Aujourd'hui, la situation tunisienne n'est pas complètement stabilisée,
d'évidentes difficultés demeurent. Nous n'avons pas à nous substituer aux
responsables tunisiens, mais nous appuyons économiquement leur pays, dont nous
sommes proches. Et nous souhaitons que tous ceux qui ont lutté pour la dignité
et les libertés se retrouvent pleinement dans l'évolution en cours. Il est
d'ailleurs prévu que le président Hollande s'y rende au début de l'été.
Manuel Valls, votre collègue de l'Intérieur, a évoqué le
risque d'un « fascisme islamiste » en Tunisie. Diriez-vous la même chose ?
Je pense qu'il faut surtout prendre garde à l'extrémisation des positions :
cela, tout le monde en convient.
En réponse, le président Marzouki a estimé que « la gauche
française a toujours du mal à comprendre le monde arabe et islamique »...
Évitons, si vous le voulez bien, les généralisations. De part et d'autre.
Pensez-vous que la solution à deux États, israélien et
palestinien, soit encore envisageable alors que l'administration Netanyahou
poursuit sa politique de colonisation à outrance ?
Oui, elle est encore possible. Mais elle serait gravement mise en cause si la
colonisation devait se poursuivre, à l'encontre de toutes les résolutions
internationales. Il faut avancer vers cette solution des deux États, et avancer
vite. Ce sont des sujets que nous traitons avec les Israéliens, les Palestiniens
et d'autres, notamment John Kerry, le secrétaire d'État américain, qui est très
impliqué dans ce dossier.
De Sarkozy à Hollande, qu'est-ce qui a changé dans
l'approche française du problème israélo-palestinien ?
Ce que je sais, c'est que notre politique consiste à travailler pour la paix, à
garantir le droit à la sécurité d'Israël et à reconnaître le droit des
Palestiniens à disposer d'un État. Pas seulement en théorie : concrètement. Aux
Nations unies, l'an dernier, le choix de la France a incontestablement contribué
à l'octroi à la Palestine d'un statut d'État observateur non membre. Nos
relations sont bonnes avec les divers protagonistes. Nous sommes disponibles
pour favoriser les avancées.
Les États-Unis viennent d'annoncer le doublement de leur
aide à l'opposition syrienne, mais il s'agit toujours d'une aide non létale.
Êtes-vous déçu?
Au contraire, j'ai perçu la position exposée par John Kerry à Istanbul comme une
avancée. L'implication plus grande des Américains traduit la prise de conscience
générale que, si la situation sur le terrain ne change pas, on risque un
éclatement de la Syrie, avec des conséquences gravissimes pour ce pays comme
pour l'ensemble de la région. Il faut empêcher que cette tragédie épouvantable
ne s'aggrave - on en est à près de cent mille morts ! - et que les extrémistes
des deux côtés se renforcent. C'est pourquoi nous soutenons l'opposition
responsable de la Coalition nationale syrienne.
Je regrette la démission de Moaz al-Khatib, qui avait pris position en faveur du
dialogue politique. Pour avancer dans cette voie, nous avons besoin de
dirigeants comme lui. Je souhaite que son successeur puisse reprendre son
travail pour aller vers une solution politique dans la ligne de l'accord de
Genève, en 2012.
Si l'on en croit les derniers sondages, le président
Hollande est en dessous de la barre des 30 % d'opinions favorables. Un tel
pourcentage n'affaiblit-il pas la voix de la France ?
Notre politique étrangère est un sujet sur lequel le gouvernement dispose, en
France comme à l'étranger, d'un net soutien. Quant à notre poids sur la scène
internationale, il est lié à des données de fond qui ne varient pas au gré des
sondages. L'intervention au Mali nous a conféré un surcroît de crédibilité en
Afrique - où la totalité des pays soutient notre action. Ces pays savent qu'il
n'existera pas de développement durable et stable sans sécurité. Ils constatent
que les pays capables de réaliser avec succès ce qu'a fait la France au Mali se
comptent sur les doigts d'une main. Voire d'une demi-main !
Cela n'a eu aucun effet sur la cote de popularité du
président...
On ne doit pas gouverner avec l'oeil rivé sur les sondages, mais à partir de
l'intérêt général.
Comme tous les ministres, vous avez été contraint de
rendre public votre patrimoine. Et vous êtes en tête de liste. L'avez-vous fait
de bon coeur ?
J'applique la règle qui concerne chaque membre du gouvernement.
Sans état d'âme, vraiment ?
Je vous fais la même réponse.
___
Propos recueillis par François Soudan et Malika Groga-Bada.
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