L'Organisation du peuple azanien (AZAPO) s'est élevé contre la politique "tirer pou tuer" que le président sud-africain Jacob Zuma a annoncée fin septembre afin de faire face à la haute criminalité en Afrique du Sud.

La stratégie "tirer pour tuer" est "imprudente" et viole le droit du peuple à la vie, a indiqué l'AZAPO dans une déclaration faite à l'issue d'une réunion du comité central à Johannesburg pendant le weekend.

L'AZAPO a soutenu qu'une Afrique du Sud sans armes rendrait inutile cette stratégie de la police, selon la déclaration citée dimanche par l'agence sud-africaine SAPA.

"Reconnaissant le niveu galopant des crimes violents (...), l'AZAPO propose que le pays soit libéré d'armes dans la société civile et que seules les policiers et les militaires soient autorisés à avoir ces armes en mission", indique la déclaration.

Le président Zuma a déclaré il y a quelques jours que la police serait autorisée à "tirer pour tuer" dans la lutte contre les criminels.

"Les criminels ne prêtent pas serment pour procéder à des tirs de sommation (...) La police doit agir pour se protéger et protéger les innocents", a souligé M. Zuma aux 1.000 commandants de la police à la Voortrekker Monument à Pretoria.

Il a plaidé pour un amendement à l'Acte de la procédure pénale (CPA) pour permettre à la police d'ouvrir le feu lors des situations dangereuses.

"Nous avons un problème criminel anormal en Afrique du Sud. Nous devons par conséquent appliquer des mesures extraordinaires", a-t-il déclaré.

2009-10-05 French. News. Cn