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Barrage sur le Nil : l'Éthiopie souhaite un accord "gagnant-gagnant" avec l'Égypte

L'Éthiopie souhaite trouver une solution "gagnant-gagnant" au différend avec l'Égypte déclenché par un projet éthiopien de barrage en amont du Nil, qui a déclenché la fureur du Caire, a déclaré dimanche à Alger le ministre éthiopien des Affaires étrangères Tedros Adhanom Ghebreyesus.

 

 


Photo prise le 28 mai 2013 du Nil bleu à Guba, en Ethiopie.

 


"La question du Nil est d'importance capitale. Nous l'avons abordée. Nous avons dit qu'il faudrait une coopération gagnant-gagnant", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue algérien Mourad Medelci.

Le ministre éthiopien a précisé qu'il se rendrait "prochainement" au Caire à l'invitation de son homologue égyptien Mohamed Kamel Amr pour discuter de ce projet de barrage controversé.

"Les Egyptiens sont nos frères. Il n'y a pas de raison pour ne pas parvenir à un accord qui puisse servir les intérêts des deux pays", a-t-il ajouté, selon ses propos traduits de l'anglais.

Le ton est monté entre Addis-Abeba et Le Caire ces dernières semaines, depuis que l'Ethiopie a commencé à dévier le cours du Nil Bleu sur environ 500 mètres en vue de la construction du barrage. Ce colossal ouvrage hydro-électrique, appelé "Grande Renaissance", devrait avoir à terme une capacité de 6.000 mégawatts.

Vers une "médiation internationale ?"

A la question de savoir si l'Algérie jouait un rôle de médiateur entre les deux pays, dont les deux chefs de la diplomatie se trouvaient en même temps à Alger pour une réunion de l'Union africaine, M. Medelci a répondu que l'Algérie "n'avait pas été mandaté ni par l'Egypte, ni par l'Ethiopie pour jouer un rôle de médiateur sur cette question".

"Nous avons discuté de cette question avec l'un et l'autre. L’Algérie a joué un rôle de facilitateur en raison des circonstances", liées à la présence des deux ministres en Algérie, a ajouté M. Medelci.

Le ministre éthiopien n'a toutefois pas écarté le recours à "une médiation internationale" en cas de désaccord avec l'Egypte. "Des discussions sur l'impact du projet sont en cours actuellement entre l'Ethiopie, l'Egypte et le Soudan à la fois au niveau technique et au niveau politique", a précisé M. Ghebreyesus.

Le Nil-Bleu rejoint le Nil-Blanc au niveau de la capitale soudanaise Khartoum pour former le Nil. Le fleuve traverse ensuite l'Egypte avant de se jeter dans la Méditerranée.

Concernant les relations bilatérales algéro-ethiopiennes, les deux ministres ont annoncé la signature d'une déclaration de "partenariat stratégique", prévoyant un renforcement de la coopération économique et dans la santé notamment.


Source:Jeuneafrique

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