Les affrontements se poursuivent à Goma et le Rwanda est accusé de toujours soutenir le M23.
Déplacés - Des Congolais fuient au Rwanda et en Ouganda.
Contre-offensive de l’armée congolaise. Ce mardi 23 juillet, trois hélicoptères
ont bombardé des positions de la rébellion du Mouvement du 23 mars (M23) situées
près de Goma (capitale du Nord-Kivu), dans l’est de la République démocratique
du Congo.
Bataille de Goma
«Nos hélicoptères viennent de bombarder les positions ennemies. Nous les avions
accompagnés avec trois mortiers parce qu'on voyait déjà la position ennemie dans
notre objectif. Jusque-là, l'ennemi n'a pas encore répondu», a confirmé à l'AFP
un officier sur la ligne de front, sous couvert d'anonymat.
Le 22 juillet, le M23 avait assuré qu'il était à 4 kilomètres de Goma.
«Nous avons cette capacité d'arriver à Goma, mais ce n'est pas notre objectif.
Notre objectif est d'amener le gouvernement à dialoguer», avait indiqué son
porte-parole, le lieutenant-colonel Vianney Kazarama.
Le M23 avait occupé Goma une dizaine de jours en novembre 2012 et s'en était
retiré sous la pression de pays de la région et en échange d'un dialogue avec
Kinshasa. Ce dialogue, laborieux, s'était ouvert début décembre à Kampala, en
Ouganda.
Echec de Kampala
Mais après environ deux mois de trêve, l'armée et le M23 ont repris les combats
le 14 juillet dernier. Selon l'ONU, ces affrontements ont poussé environ 4.200
personnes à fuir.
Le M23 est actif depuis mai 2012 dans la riche province minière du Nord-Kivu. Il
est essentiellement composé de Tutsi congolais intégrés dans l'armée après un
accord de paix signé en 2000. Ils se sont mutinés en avril 2012, estimant que
cet accord n'avait jamais été pleinement respecté.
Omniprésence du Rwanda
Kinshasa et l'ONU ont accusé le Rwanda et l'Ouganda de soutenir le M23, ce que
ces deux pays voisins de la RDC ont démenti.
Un nouveau rapport de l’organisation de défense des droits de l’homme Human
Rights Watch accuse très clairement le Rwanda de «toujours soutenir» la
rébellion du M23.
«Des habitants de la région et des rebelles déserteurs ont décrit de récentes
activités attestant que les forces criminelles du M23 ont reçu de l'aide en
provenance du Rwanda», écrit HRW, qui dit avoir mené depuis mars plus de 100
entretiens, notamment avec des victimes près de la frontière congolo-rwandaise.
Slate Afrique avec AFP
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