L’appel lancé par l’imam Khomeyni (Ra), il y a trente-quatre ans, pour célébrer la journée mondiale d’al-Qods, le dernier vendredi du mois de ramadan, a remis la Palestine et sa capitale al-Qods, au cœur de la conscience arabo-musulmane.
Année après année, après la victoire de la révolution islamique en Iran, la
ville sainte d’al-Qods a repris son rôle focalisateur et mobilisateur de la
nation contre l’oppression et l’humiliation des musulmans et, au-delà, de tous
les opprimés dans le monde. Al-Qods n’est pas seulement la ville occupée depuis
1948 par les sionistes. Elle est également devenue le symbole de l’occupation,
de l’oppression et de l’humiliation, car quelle ville au monde a subi ce que vit
cette ville martyre, depuis qu’elle a été occupée par l’alliance
impérialo-sioniste dans le monde ?
Al-Qods, ville de paix, est devenue la ville de la haine et de la guerre, depuis
que les sionistes ont voulu en faire une ville exclusivement juive, à la manière
sioniste et impérialiste, exclusive et arrogante. Al-Qods, ville céleste, est
devenue, sous occupation, une ville où les passions les plus viles se
déchaînent, avec des colons et des soldats qui crachent au visage, emprisonnent,
expulsent, tuent, écrasent et torturent les Palestiniens, surtout les enfants.
Elle est devenue, sous l’occupation sioniste, la ville où l’insolence
impérialo-sioniste se manifeste à tous les niveaux : l’histoire de la ville est
bafouée, niée, falsifiée, ses vestiges mutilés ou détruits, ses tombes
profanées, ses mosquées et ses églises souillées, et sa population meurtrie et
martyrisée.
Les nouveaux barbares qui l’occupent se sont penchés sur cette ville majestueuse
pour la dépecer, y planter leur rage et leur haine de l’humanité toute entière.
Ils se sont vengés sur al-Qods et sa population, voulant se venger de tous les
peuples arabo-musulmans qui ont batî une des plus grandioses civilisations dans
le monde, à partir d’une religion monothéiste qui rend à l’humain toute sa
dignité, en tant que serviteur de l’Unique. La colonisation sioniste d’al-Qods
est la quintessence de la colonisation de la Palestine. L’exclusivisme juif en a
chassé sa population. Une partie de la ville a subi un nettoyage ethnique froid
et calculateur, une autre partie est aujourd’hui en cours de judaïsation, de
nettoyage ethnico-religieux. Tout au long de l’histoire de cette ville, les
musulmans avaient contribué à sa grandeur en consacrant des waqfs situés en
Palestine et ailleurs dans le monde musulman, pour que vivent ses mosquées, ses
écoles, ses hôpitaux, ses bibliothèques, ses hôtels et ses fontaines et que
puissent y vivre ses fidèles, ses élèves et étudiants, ses pauvres et ses
visiteurs, mais les sionistes ont tout raflé et presque tout détruit. Ils ont
interdit de la visiter librement, comme les musulmans encourageaient à le faire
et l’ont quadrillée de bunkers, abritant des hordes sauvages venues des quatre
coins du monde pour déverser leur ignorance et leur haine dans un des lieux les
plus prestigieux du savoir arabo-musulman.
En réalité, al-Qods n’avait jamais quitté la conscience des peuples
arabo-musulmans, mais à cause des défaites successives subies face à cette
entité coloniale, les peuples l’avaient reléguée enfouie dans leur mémoire, n’y
pensant que comme un symbole lointain de leur grandeur. C’est pourquoi l’appel
de l’imam Khomeyni (Ra) est d’une importance cruciale pour le renouveau
de cette conscience. Lancé il y a plus de trente ans, cet appel a fait son
chemin, d’année en année, mobilisant la nation pour la libération d’al-Qods, qui
est en même temps la libération du soi musulman contre toutes les oppressions.
Avec cette journée, célébrée au cours du mois le plus sacré de l’année, al-Qods
et la Palestine affirment être le cœur de la nation et de sa conscience. Mais la
célébration de la journée mondiale d’al-Qods a pris une nouvelle ampleur après
la victoire de la résistance au Liban, en 2000, car ce fut la victoire de la
détermination et de la foi des résistants et du peuple résistant, contre les
ennemis de la nation d’abord et contre tous ceux qui mirent et qui mettent
toujours en doute la possibilité de remporter des victoires, lorsque la
principale arme s’avère être la foi, foi en Dieu le Tout-Puissant et foi en
l’homme, Son serviteur, foi dans ses capacités, sa propre valeur et sa dignité.
La journée mondiale d’al-Qods est parvenue, au fil des ans, à libérer cette
formidable énergie puisée dans la nation, et de l’orienter vers la lutte contre
toutes les oppressions, l’oppression d’al-Qods et des Maqdisis, précisément là
où elle est la plus féroce et la plus terrible, et précisément dans cette ville
et ce pays dont la libération annoncera le changement de la face du monde
contemporain.Les ennemis de la nation l’ont également compris. C’est pourquoi
ils ont dirigé leurs armes et leurs campagnes de dénigrement et de dérision
contre la république islamique d’Iran et contre son fondateur, l’imam
Khomeyni (Ra), puis contre ses dirigeants. Ils ont cherché par tous les
moyens à détruire non seulement le pays, mais l’âme révolutionnaire qui l’anime,
qui procure l’espoir aux peuples opprimés, dont les peuples musulmans, affirmant
que leur victoire contre l’oppression tient aussi à leurs efforts et labeurs, et
à leur foi dans la « plus noble des créatures » de Dieu.Cette année, après que
les peuples arabes aient commencé à secouer le joug de leur oppression, la
célébration de la journée mondiale d’al-Qods sera une occasion supplémentaire
pour affirmer qu’al-Qods demeure au cœur de notre conscience et de nos efforts,
et que le chemin de notre libération et de notre indépendance est nécessairement
celui de la libération d’al-Quds et de toute la Palestine, du joug de
l’oppression sioniste.
C’est vers al-Qods que nos regards se tournent, c’est au rythme d’al-Qods que
notre cœur continue à battre.
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