Une étude américaine établit le classement des villes les plus chères du monde pour les expatriés. Luanda et N’Djamena font partie du top 10.
La capitale de l'Angola, Luanda
S’expatrier peut permettre d’augmenter son niveau de vie mais peut aussi coûter
très cher, même en Afrique. C’est ce que révèle l’étude annuelle publiée par le
cabinet de conseil américain Mercer le 25 juillet 2013 et relayée par JOL Press.
Le rapport 2013 analyse le coût de la vie pour les expatriés dans 254 villes du
monde. Il vise à aider les entreprises à déterminer le montant des allocations
et des primes de mobilité pour leurs salariés expatriés, explique l’article.
Contre toute attente, c’est une ville africaine qui occupe le premier rang de ce
peu glorieux classement des villes les plus chères au monde pour les expatriés.
Luanda reprend la place qu’elle tenait en 2011 avant de la céder à Tokyo l’année
suivante, signale le site. En plus de la capitale angolaise, une autre ville
africaine figure au tableau. N’djamena, la capitale tchadienne, s’empare de la
4e position.
Avec New-York comme point de référence, l’étude analyse diverses dépenses de la
vie quotidienne, énumère l’article: alimentation, habillement, loisirs,
transports, logement – ce dernier critère représentant «la dépense la plus
importante pour les expatriés».
Tout est hors de prix
L’Angola est généralement considéré comme un pays pauvre, malgré une importante
production de pétrole, rappelle JOL Press. Mais Luanda est une ville chère pour
les expatriés car les logements répondant à leurs normes de sécurité et de
conforts y sont très coûteux, de même que les produits importés, précise le
site.
Ainsi, d’après les chiffres donnés par Mercer, la location d’un appartement «de
luxe» à trois chambres reviendra à 15.000 dollars par mois en moyenne (un peu
plus de 11.000 euros). Un menu dans un fast-food coûte 20 USD (15 euros) dans la
capitale angolaise et encore plus cher à N’djamena, à savoir 25 dollars.
A Luanda, le textile s’achète à prix d’or: plus de 200 dollars pour une paire de
jeans (soit 150 euros). Dans la capitale tchadienne, c’est la presse qui revient
cher car un quotidien international se vend à près de 7 dollars.
D’après l’article, ce niveau de vie élevé explique que depuis quelques années,
de nombreux portugais touchés par la crise économique émigrent en Angola. Il y a
actuellement plus de 120.000 Portugais en Angola, soit six fois plus qu’en 2003,
précise JOL Press.
Pour l’Europe et l’Asie, ce sont respectivement Moscou et Tokyo qui occupent le
haut du tableau, affirme l’article. L’étude Mercer observe aussi la présence de
trois villes suisses dans le classement, qui s’explique par la stabilité de la
monnaie suisse. A l’inverse, la baisse du dollar explique l’absence de villes
américaines dans ces statistiques, selon JOL Press.
Source: http://www.jolpress.com
Naviguer à travers les articles | |
Au Mali, une Minusma sans Africains ? | IBK/Cissé : deux visions économiques s'affrontent |
Les commentaires appartiennent à leurs auteurs. Nous ne sommes pas responsables de leur contenu.
|