Il était prévu que le canadien Semafo revende sa mine d'or de Samira Hill, au Niger, à son homologue australien Middle Island Resources. C'était sans compter sur la volonté de l'État nigérien, qui s'est porté acquéreur via la Sopamin.
Semafo, qui opère principalement en Afrique de l'Ouest,
exploite également la mine d'or de Mana au Burkina Faso.
Article mis à jour le 27 août 2013, à 14h30 GMT : annonce de la volonté du Niger
de racheter la participation de Semafo - La société minière canadienne Semafo a
annoncé la suspension de ses opérations dans la mine d'or de Samira Hill, au
Niger, en prévision de la vente de ses parts à l'australien Middle Island
Resources Ltd. Cette interruption est censée garantir un inventaire adéquat des
stocks de fournitures et du matériel.
En juillet 2013, Semafo et Middle Island Resources ont signé un protocole
d'accord à propos de la cession de African GeoMin Mining Development Corporation
(AGMDC), filiale à 100% de Semafo qui détient une participation de 80% dans la
Société des mines du Liptako (SML). Cette dernière est propriétaire de la mine
d'or de Samira Hill au Niger. Le gouvernement nigérien détient le solde de 20%.
Le Niger fait irruption dans les négociations
Toutefois, selon l'agence Reuters, la Société de patrimoine des mines du Niger
(Sopamin), détenue à 98% par l'Etat nigérien, serait elle aussi intéressée par
le rachat des parts de Semafo dans la SML. Elle a annoncé, dans un communiqué en
date du 26 août, avoir entamé "suite à l'approbation du gouvernement, le
processus d'acquisition des actions de 80% détenus par Semafo, de sorte que le
Niger aurait le contrôle à 100% de l'entreprise". Si Sopamin trouve en Middle
Island Resources un adversaire de taille, l'entreprise a un atout
non-négligeable : le rachat des parts de Semafo est soumis à l'approbation des
autorités réglementaires et gouvernementales.
Une industrie marquée par la chute des cours
La transaction entre Semafo et Middle Island Resources devait être réalisée
d'ici au 30 septembre 2013. Les conditions d’achat incluent notamment le
paiement en espèce de 1,25 million de dollars ainsi qu'une redevance de 1,2 %
sur les revenus nets de fonderie (fixed net smelter return) sur l’or de l’usine
de Samira Hill. Ces redevances, payables uniquement si le prix de l'or atteint 1
450 dollars l'once, sont plafonnées à 12 millions de dollars.
L'entreprise canadienne a subi de plein fouet la chute des prix de l'or qui ont
baissé de 25% durant le deuxième trimestre de 2013, passant de 1 598 à 1 192
dollars l'once. Durant ce trimestre, les ventes d'or de l'entreprise s'élevaient
à 71,1 millions de dollars à la fin juin 2013, soit une baisse de 28% par
rapport à la même période en 2012. Les revenus de la mine de Samira Hill ont
pour leur part baissé de 44%, passant de 23,13 millions de dollars durant le
second semestre 2012 à seulement 13 millions en 2013.
Semafo, qui opère principalement en Afrique de l'Ouest, exploite également la
mine d'or de Mana au Burkina Faso et celle de Kiniero en Guinée.
Source: Jeuneafrique.com
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