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Lesgislatives guinéennes: Le plus dur reste à venir

Le 28 septembre 2013, le peuple guinéen a été appelé, pour la première fois de son histoire, à élire au suffrage universel et direct, une Assemblée nationale. Tous les observateurs africains et internationaux ont souligné la ferveur populaire qui se dégageait dans tous les bureaux de vote. Les Guinéens avaient donc soif de démocratie.

Après de multiples reports, il faut dire que le pays avait fini par succomber à une sorte de fatigue politique générale, et par sombrer dans une grande résignation. En vérité, le pays sort, avec ces législatives, d'une longue nuit politique, et d'une profonde nostalgie d'un passé révolu.



 

Bien sûr, il faut se garder, avec la Guinée, de tomber dans de faciles illusions. Mais on ne peut manquer de souligner qu'avec le bon déroulement de ces élections législatives, et la forte mobilisation citoyenne du peuple guinéen, le pays est en train , enfin , de retrouver la voie de sa reconstruction politique.

Désormais, la Guinée est en marche vers l'instauration d'une réelle démocratie parlementaire. Et, pour l'accompagner dans cette « longue marche » vers la démocratie, le pays a été activement soutenu par la communauté internationale. On ne soulignera jamais assez le rôle essentiel joué ici par le brillant et talentueux diplomate algérien, Saïd Djinnit, représentant spécial des Nations unies.

Dans un pays où les rivalités politiques se transforment vite en rivalités ethno-communautaires, du fait de leaders politiques usant habituellement de « procédés démagogiques », Saïd Djinnit a réussi l'exploit de dompter les passions politiques. Car toute démocratie meurt lorsque les conflits idéologiques et politiques tournent à la violence fratricide.

Maintenant que le peuple guinéen a massivement voté, et que le pays est en passe de se doter, enfin, d'un parlement démocratique, tous les camps politiques devront accepter les résultats provisoires qui seront proclamés le 1er octobre (si l'on s'en tient au calendrier du code électoral guinéen).

Dans cette période politique tourmentée, tous les acteurs politiques majeurs doivent mettre leur confiance en la CENI, seul organe qualifié pour diffuser des résultats fiables et crédibles. Le respect de la date de proclamation des résultats est un impératif catégorique, si tant est que la CENI et le pouvoir ne veuillent pas s'exposer aux accusations de manipulations et de fraudes.

Toute chose qui pourrait remettre le feu aux poudres. Cette précaution est d'autant plus nécessaire que les déclarations de l'opposition, intervenues après la fermeture des bureaux de vote sonnent comme un avertissement.


Source: Allafrica

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