Une source proche du ministre
français de la Défense a affirmé que plusieurs indices récoltés pourraient
permettre de remonter jusqu'aux assassins des deux journalistes de RFI,
Ghislaine Dupont et Claude Verlon, tués samedi 2 novembre par leur ravisseurs,
près de Kidal dans le nord du Mali.
Les indices laissés par les assassins des envoyés spéciaux de Radio France
internationale (RFI), Ghislaine Dupont et Claude Verlon, commencent à parler.
Les militaires de l'opération Serval disposent d'"un certain nombre
d'indications qui nous permettent de remonter la trace et nous espérons pouvoir
y parvenir", a indiqué une source proche du ministre français de la Défense,
Jean-Yves Le Drian,
"Les recherches se déroulent dans les contraintes de l'environnement immense du
Nord-Mali, assez peu contrôlé par l'État malien. Par surcroît nous ne disposons
pas de moyens de police, mais de moyens militaires", a ajouté la source. Selon
le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, des opérations
pour identifier un certain nombre de personnes dans des campements ont été
lancées dimanche et étaient toujours en cours lundi.
Selon le ministre, quand les
militaires français sont arrivés derrière le pick-up près duquel les corps de
Ghislaine Dupont et Claude Verlon ont été retrouvés, samedi, "ils ont vu
s'enfuir pas très loin, 1 500 mètres à peu près, quelqu'un, l'ont coursé et ne
l'ont pas rattrapé".
Des suspects arrêtés ?
Interrogé par RTL sur une arrestation de cinq suspects remis aux militaires
français à Gao, le ministre a indiqué n'avoir pas cette information. Il n'a pas
donné d'autre indication sur les opérations en cours dans des campements. Une
source à la gendarmerie de Gao, la grande ville du nord du Mali, a affirmé peu
après, lundi matin, qu'une "dizaine de suspects" avaient été interpellés "dans
la région de Kidal" depuis les meurtres, ce qu'a démenti Paris. L'entourage de
Jean-Yves Le Drian a infirmé cette information : "Pour nous, France et Serval,
aucune arrestation". Selon des sources militaires maliennes consultées par Jeune
Afrique, les éléments permettant de mettre en cause des personnes qui auraient
été arrêtées ne sont pas probants et celles-ci devaient être rapidement remises
en liberté, si ce n'était déjà fait.
"À l'heure actuelle, on n'a pas de certitude sur qui a commis cet assassinat, a
ajouté laurent Fabius, lundi matin. On va tout faire pour retrouver les
assassins, les punir, les châtier". Ghislaine Dupont, 57 ans, a été assassinée
de deux balles dans la poitrine, et Claude Verlon, 58 ans, a reçu trois balles
en pleine tête, a aussi dit le ministre. Il n'y avait aucune trace d'impact sur
le véhicule, donc il n'y a pas eu (...) de combat".
Source: Jeune Afrique
Naviguer à travers les articles | |
Une nouvelle guerre “humanitaire“ pour s'emparer des richesses de la Libye | Pourquoi l'Afrique se trouve-t-elle toujours dans une situation instable? |
Les commentaires appartiennent à leurs auteurs. Nous ne sommes pas responsables de leur contenu.
|