Le Niger a racheté les 80% détenus par le groupe minier Semafo dans la mine d'or de Samira Hill pour un paiement en espèces de 1,25 millions de dollars. Semafo conserve toutefois un droit à une redevance nette d’affinage de 1,2% payable sur toute la production d’or provenant de cette mine, dans la limite de 12 millions de dollars.
Semafo opère principalement en Afrique de l'Ouest. © Semafo
Forcing payant pour Niamey. Le groupe minier canadien Semafo a cédé sa
participation de 80% dans la Société des mines du Liptako, l'exploitant de la
mine d’or de Samira Hill, à la Société de patrimoine des mines du Niger
(Sopamin), une entité détenue à 98% par l'État nigérien.
Dernière minute
Candidat de dernière minute, le Niger s'est déclaré intéressé par le rachat de
cette mine plusieurs mois après la signature d'un protocole d'accord entre
Semafo et l'australien Middle Island Resources. Le Niger a pourtant fini par
emporter la mise. Niamey disposant de surcroît d'un argument de poids : le
rachat des parts de Semafo était soumis à l'approbation des autorités
réglementaires et gouvernementales nigériennes.
"Cette cession à une entité gouvernementale revêt un caractère clairement
stratégique pour le Niger dont le gouvernement détient le solde de 20% de Samira
Hill", s'est contenté de rappeler le cabinet Norton Rose Fulbright qui a
conseillé Semafo dans cette opération.
Suite à cette transaction, la Société des mines du Liptako ainsi que ses permis
de recherche reviennent désormais à 100% dans le giron du Niger.
Redevance nette
Le pays, à travers Sopamin, a néanmoins dû débourser 1,25 millions de dollars
pour cette opération. Plus encore, Semafo conserve un droit à une redevance
nette d’affinage de 1,2% sur toute la production d’or provenant de cette mine.
Enfin, cette redevance est payable si le prix de l'or atteint 1 250 dollars
l'once (contre 1 450 dollars, comme spécifié dans le protocole d'accord que
Semafo avait établi avec Middle Island Resources) et dans une limite de 12
millions de dollars.
Jeuneafrique
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