Ali Benflis, candidat à l'élection présidentielle algérienne, a réuni ce jeudi matin environ 250 anciens parlementaires dans son QG de campagne à Alger. Face à ces soutiens de poids, l'ex-Premier ministre a indiqué qu'il renforcerait le rôle du Parlement s'il était élu.
Ali Benflis avait déjà été candidat à l'élection
présidentielle de 2004
Faisant figure de favori de la prochaine présidentielle si le président
Bouteflika venait à ne pas se présenter pour un quatrième mandat, Ali Benflis
peut désormais compter sur un nouveau soutien politique. Jeudi 13 février, 250
anciens députés et sénateurs de différentes législatures, indépendants ou issus
de partis tels que le Front de libération national (FLN) ou le Rassemblement
national pour la démocratie (RND), se sont engagés derrière la candidature de
l'ex-Chef du gouvernement (2000-2003) et candidat malheureux à la présidentielle
de 2004.
Devant ses convives et nouveaux supporters, invités dans son quartier général
(QG) de campagne à Ben Aknoun, sur les hauteurs d'Alger, Ali Benflis, 69 ans, a
prononcé un discours en faveur du renforcement du rôle du Parlement. Le natif de
Batna, dans les Aurès, s'est notamment engagé sur trois points.
Il a d'abord promis d’instaurer, une fois par semaine, une séance de questions
au gouvernement, avec réponses obligatoires des ministres et retransmission en
direct à la télévision. Benflis a ensuite fait part de sa volonté de donner plus
de pouvoir aux commissions d'enquête parlementaires. Enfin, il s'est déclaré
favorable à un plus grand contrôle du Parlement sur le budget national.
Les 60 000 signatures de citoyens "largemment dépassées"
Selon son chargé de communication, Lotfi Boumeghar, Ali Benflis n'aura par
ailleurs aucun mal à valider son dossier de candidature qui doit être déposé
auprès du Conseil Constitutionnel au plus mardi 4 mars à minuit, date limite du
dépôt des candidatures. "Nous avons recueillis 1900 signatures d'élus locaux et
avons largement dépassé les 60 000 signatures de citoyens". Pour rappel, la loi
électorale exige des candidats à la présidentielle qu'ils récoltent au moins 60
000 signatures d'électeurs ou 600 signatures d'élus municipaux, régionaux ou
nationaux, toutes réparties dans au moins 25 wilayas (préfectures).
De son côté, le président Bouteflika, âgé de 77 ans et victime d’un AVC qui le
tient éloigné de la gestion des affaires du pays depuis plusieurs mois,
entretient encore le suspense sur son avenir politique à trois semaines de la
clôture des candidatures.
Benjamin Roger, avec Farid Alilat
Jeuneafrique
Naviguer à travers les articles | |
Le top 10 des probables candidats à la présidentielle algérienne | Présidentielle algérienne : ces militaires qui y pensent en se rasant |
Les commentaires appartiennent à leurs auteurs. Nous ne sommes pas responsables de leur contenu.
|