Miguel Angel Moratinos, ministre espagnol des Affaires étrangères a confirmé ce lundi l’enlèvement de trois personnes, deux hommes et une femme, appartenant à une ONG espagnole par des individus armés non identifiés. L’attaque a eu lieu le 29 novembre, sur la route côtière menant de Nouadhibou, au nord du pays, à Nouakchott, la capitale.

Un convoi de cinq camions et d’une quinzaine de 4X4 appartenant à l’ONG espagnole Barcelona Accio Solidaria, a été assailli vers 19h30 et à quelque 160 km au nord de Nouakchott, par des hommes masqués et en armes. Josep Carbonell, président de l’ONG, était à l’avant de la caravane, il raconte : « Roque Pascal, qui était dans le dernier 4X4, m’a appelé en criant que des hommes armés les attaquaient. Après un moment de confusion, nous avons fait demi-tour. Arrivés en queue de convoi, nous avons trouvé le véhicule abandonné, portes ouvertes. Le matériel, l’argent et les effets personnels étaient intacts mais les occupants avaient disparu. Nous avons vu qu’il y avait des douilles au sol. L’armée mauritanienne, une fois sur place, nous a dit que c’étaient des douilles de kalachnikov ».

Josep Carbonell a également confirmé l’identité des trois otages. « Il s’agit d’Alicia Gomez, Roque Pascal et Albert Vilalta qui travaillent pour la Caravane Solidaire de notre ONG depuis neuf ans. » Selon des sources diplomatiques et sécuritaires, les ravisseurs ont pris la fuite vers le nord-est, entre les dorsales d'Azeffâz et d'Akchâr. Les forces de police et l’armée mauritanienne se sont déployées immédiatement après l’attaque pour se lancer à leur poursuite. Les autres membres du convoi, qui comptait une vingtaine de personnes, sont sains et saufs.

La caravane de l’ONG avait quitté Barcelone il y a quinze jours pour rejoindre la Gambie, en traversant le Maroc, la Mauritanie et le Sénégal. Elle transporte notamment du matériel informatique et des machines à coudre, à distribuer dans ces pays.

rfi.fr